Bonjour à tous. Le récit que je vous transmets est une exclusivité ! Ce mail que je viens de recevoir de David est un véritable condensé d’ondes positives. Nous, les fan’s de la première heure, avions raison de nous passionner pour cet évènement, car nous n’en sortirons pas indemnes, tellement cette aventure est belle !

 

Mail reçu de David ce mardi matin : “J’espère que vous allez tous bien, vous tous le groupe de passionnés “les fan’s de Toto”, vous qui avez la gentillesse de me suivre, de me soutenir dans cette aventure autour du monde. Dés mon retour on se rencontrera avec plaisir. Déjà la moitié de l’océan Pacifique parcouru. Les conditions météo depuis une semaine et sans doute pour la semaine à venir, à en croire les prévisions, me sont assez favorables. Je suis calé sur le 45ème parallèle sud, juste entre l’anticyclone et les dépressions qui m’emmènent gentiment vers l’Est et à partir du weekend prochain je commencerai à entamer ma descente vers le Cap Horn que je prévois de croiser autour du 9 ou 10 février. Tout va bien à bord de Toto. Le bateau est en très bon état.

 

Le bateau est en très bon état. Nous devrions subir un ralentissement (dans les quarante-huit heures) que je souhaite mettre à profit en  montant en tête de mat pour une dernière vérification avant le Horn. Depuis mon entrée dans les mers du Sud, les conditions n’ont pas trop changé. C’est l’été austral et les températures sont assez stables. A l’intérieur du bateau, il fait entre 10° et 15° la journée, et entre 7° et 10° la nuit. Pour info, je vis sans chauffage et ne souffre pas du froid. Les vents d’ouest sont musclés. D’après mes observations, il faut rajouter en moyenne 10 noeuds de vent par rapport aux Gribs (tableaux météo officiels).

 

Les passages de fronts sont particulièrement impressionnants et dans une dépression à force 7 ou 8 on subit régulièrement dans les grains des rafales entre 50 et 60 noeuds. La mer, toujours dans un force 7 ou 8, devient dangereuse dans la dernière rotation, quand les vents soufflent du secteur S-O. A ce stade, les vagues qui mesurent entre 8 et 10 mètres croisent les vagues de N-O et Ouest que la dépression a générée dans ses deux premières phases, et elles provoquent des déferlantes. Je n’ai pas vu un seul déchet en mer depuis Bonne Espérance !

 

Je n’ai pas vu un seul bateau, ni un seul avion. Mon récepteur AIS qui est branché en permanence n’a pas sonné depuis plusieurs mois. Je n’ai pas vu de poisson sauf un énorme poisson lune au nord des îles Kerguelen. De temps en temps, on voit des dauphins, des baleines, et j’ai eu la visite d’un phoque (que j’ai pu filmer) avant l’ile Stewart.

 

J’ai pratiquement toujours eu des albatros et des corneilles noires pour m’accompagner, plus une espèce plus petite dont je ne connais pas le nom. Les lumières du ciel sont spectaculaires. Un couché de soleil, la veille de l’arrivée d’une dépression, fait passer le ciel et la mer par toutes les couleurs. Un vrai kaléidoscope ! Je vous raconterai tous cela en détail à mon retour. Mon regard est tourné à présent vers le Cap Horn. J’espère que je pourrai le voir ce qui signifierait que la météo a été clémente pour m’offrir un passage en douceur !… La dernière fois que j’ai vu la terre, c’était l’ile de Sal (Cap vert) ! C’était le 17ème jour du voyage. Je n’ai rien vu de l’ile Stewart et la Nouvelle Zélande tellement la météo était moche. Je vous dis, à bientôt !”.

 

Amitiés DAVID.