“C’est avec beaucoup d’émotion mais surtout beaucoup d’espoir que nous attendons l’issue du synode du Vatican qui démarre ce dimanche 4 octobre 2015, à Rome.

Le sujet est la famille, les divorcés et les personnes homosexuelles seront donc le principal sujet de ce synode ; certes ce synode est empoisonné car rempli de discordes mais avouons qu’un léger espoir se trouve dans tout  les esprits des personnes concernées, malgré la polémique du prêtre polonais ayant avoué sa sexualité, hier samedi, à la veille du synode, et qui malheureusement  c’est fait immédiatement exclure par le Vatican. Je souhaite donner de l’espoir à baucoup de croyants : être homosexuel et pratiquer sa religion, oui c’est possible et oui c’est un droit que nous pouvons utiliser ; je rapelle que l’Eglise a un devoir d’impartialité et qu’elle ne doit pas être représentée par des juges mais par des âmes !
Etre homosexuel n’est pas une tare, n’est pas une maladie et certainement pas ce qu’il y a de plus malpropre au sens figuré comme au sens propre. L’homosexualité ne doit pas se cacher, ni se revendiquer, mais doit rester une intimité que l’on doit respecter.
Pourquoi en tant qu’homosexuel je n’aurai pas le droit de servir la relgion comme je l’entends ? Pourquoi devrais-je me cacher et mentir alors que le mensonge est un péché ? Non, je refuse de mentir, je refuse de me plier aux règles hiérarchiques d’une Eglise représentée par des hommes aux tabous et au stigma.
Le seul moyen de ne plus être mal dans sa peau est de pratiquer comme on l’entend sa religion, nous devons penser à nos jeunes et leur apprendre à ne pas s’inventer une vie pour être accepté, à lutter contre la discrimination et l’exclusion .
Nous attendons de ce synode, une ouverture d’esprit, une acceptation d’autrui et une tolérence un peu plus souple ; la sexualité ne doit pas être un frein à la pratique religieuse et si l’Eglise n’évolue pas sur ce sujet alors malheureusement nous ferons encore beaucoup de victimes. Les représentants de l’Eglise ne doivent pas se pencher sur la sexulatité de ses fidèles ni sur leur vie intime mais simplement accepter que l’on puisse être heureux comme on est.
Si l’Eglise n’évolue pas sur ce sujet, alors qui le fera ? Quelles portes s’ouvriront et quelles portes se refermeront ?
Qui sommes-nous pour juger l’autre et ainsi faire proliférer des discriminations alors qu’un grand nombre de personnes luttent contre la discrimination et l’exclusion ?
Oui , la pratique religieuse peut être compatible et je suis fier d’être homosexuel et catholique, fier de revendiquer l’homme que Dieu a créé, sans aucune prétention”.
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Jimmy PARADIS, cofondateur du mouvement Désobé!r, ancien candidat aux élections départementales.