Cette année encore le Réseau ADO’66 a du refuser du monde au colloque organisé au Centre Hospitalier de Thuir le mardi 3 décembre.

Cet événement sous l’égide de l’Agence Régionale de Santé (ARS) a fait, une fois de plus, salle comble pour entendre les intervenants de qualité conviés par le Réseau ADO’66, présidé par Mme De Guardia.

En première partie de cette journée sont intervenus :

Jean Pierre Couteron, psychologue clinicien, exerçant dans un CSAPA (Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) à Mantes-la-Jolie et Président de la Fédération Addiction, et Philippe Gutton, psychiatre, psychanalyste, docteur en médecine, docteur en psychologie, docteur en Lettres et Sciences Humaines, professeur des Universités, à l’Université Denis-Diderot Paris VII, directeur de la revue Adolescence et directeur du Centre de Pratiques Familiales d’Aix-en-Provence.

L’après midi s’est partagée entre : Muriel Lascaux, docteur en psychologie de l’Université Paris 8 et Psychologue clinicienne au CSAPA Pierre Nicole à Paris 5e, et une table ronde animée par M. Graell, psychologue à l’ANPAA 66 à laquelle ont participé les dispositifs du département intervenant sur la problématique des addictions (CSAPA/ANPAA 66, CSAPA du CH de Thuir, PAEJ Parenthèse, Unité d’Addictologie du C.H. de Perpignan).

En introduction,  les représentants de l’ARS ( le docteur Razat et le docteur Gugliemi) ont souligné l’importance qu’attache l’ARS à la problématique de l’addiction et au travail qui est fait par les dispositifs du département sur la prévention et l’accompagnement mais également le travail réalisé par le Réseau ADO 66 en coordonnant les actions des différents partenaires du territoire dans la gestion des situations complexes d’adolescents en difficulté.

C’est d’ailleurs la position stratégique du Réseau ADO’66 par sa connaissance des acteurs et des cas difficiles qui a permis d’identifier et proposer le thème de ce colloque qui, dans la lignée des colloques précédents, répondait à une demande exprimée par les professionnels du département.

Au-delà des exposés et des échanges, des points forts partagés ont été soulignés :

  • la notion de société addictogène; la culture de l’instant : plus vite, plus fort, plus souvent ; la substitution de la réponse éducative par la réponse chimique (drogues, médicaments),
  • la mise en place d’une thérapie fondée sur l’alliance intergénérationnelle (ado/parents-adultes) qui nécessite une vision positive de l’adolescence et dont l’objectif est d’acquérir à terme sa propre autonomie,
  • L’importance d’un « tiers adulte » dénué de l’image du pouvoir mais néanmoins investi d’une autorité institutionnelle ou sociale qui puisse accompagner l’adolescent dans cette phase douloureuse,
  • Les modèles thérapeutiques pour les adolescents consommateurs de drogues nécessitant une approche multidimensionnelle (ado/parents/famille élargie/environnement extra-familial) mais aussi une auto-évaluation de l’usage des drogues,
  • Un accompagnement au changement en évitant « le regard moral » de la société au profit de l’accomplissement de l’autonomie.

Cette journée partagée entre professionnels conforte en définitive l’appréciation de l’ARS sur la capacité du Réseau ADO 66 de faire en sorte qu’un colloque ne soit pas uniquement un moment de rencontre mais aussi et surtout un nouvel éclairage pour les pratiques au quotidien des différentes structures.

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