Simon BURESI, dit “Vonvon”, est décédé à son domicile, à Sorède, hier, jeudi 19 novembre 2015. Il était âgé de 84 ans.

Ses obsèques auront lieu ce lundi 23 novembre 2015, à 15h, en l’église de Sorède.

D’origine Corse, Simon BURESI est né à Lambèse, en Algérie. Il suit ses parents (dont le père est alors garde-forestier) d’abord dans la région du massif de l’Aurès, puis à Ouargla, aux portes du Sahara algérien.

Dans les années soixante, comme des centaines de milliers de Pieds-Noirs poussés par l’exode provoqué par l’indépendance de l’Algérie, il rejoint la métropole, plus précisément le Roussillon : à Argelès-plage, il tiendra deux affaires parmi les plus courues de l’époque, Le Catalan et Le dancing, sur le site de l’actuel casino-jeux Playa Club (Groupe JOA).

Mais c’est surtout sur le territoire de la commune de Sorède, dans le massif des Albères, que Vonvon va connaître le génie et la gloire du commerce en s’imposant, pendant plus de trente années – de 1971 à 2002 – aux commandes du Relais de Lorry. Une adresse fréquentée alors par tous les nightclubbers, un lieu incontournable qui dégage en permanence une atmosphère joyeuse de vie et de profusion, grâce à lui, Vonvon, évidemment, qui sait tous les soirs trouver le tempo juste, réglé comme du papier à musique sur sa bonne humeur légendaire. Cela ne l’empêchait pas, à Vonvon, de faire le ménage dans sa clientèle dès que certains outrepassaient les bornes de sa gentillesse.

Vonvon avait fait du Relais de Lorry un endroit magique. Toutes celles et tous ceux qui y sont venu(e)s ne serait-ce qu’une fois, ne sont pas prê(e)s à l’oublier ! Il était comme ça, Vonvon, parce qu’il était un épicurien, un agitateur de papilles, grand amateur des goûts du jour et des saveurs issues du terroir, toujours prêt à déguster la vie à pleines dents. On continuait de le voir aux terrasses de café de la Perle des Albères. Malgré le poids des ans et des opérations, il se déplaçait toujours avec Michèle, sa tendre épouse, à l’heure apéritive, juste pour sentir l’air du temps, égrener quelques souvenirs, maintenir en mémoire des anecdotes… Il était tout simplement un gourmand qui ne perdait jamais le Sud. Jamais. Face aux événements, tel un patriarche corse solidement planté à l’entrée du village (c’est une image), il a toujours su prendre de l’altitude (mais il n’était surtout pas du genre à prendre du recul).

Il va nous manquer. C’est sûr. Sa gouaille, son tempérament, ses excès de langage (grâce à une voix et à un accent inimitables et reconnaissables à 1 000 bornes à la ronde) faisaient partie du patrimoine local. Comme le hameau de Lavall. Comme les rivières Le Tassio, La Riberette… et les nids d’hirondelles qui auréolent le cÅ“ur historique de Sorède. C’est tout un esprit qui s’en est allé.

Cathy, l’une de ses filles, nous a rassurés : “il est parti doucement, gentiment à la maison, avec les siens”.

A son épouse Michèle, à leurs deux filles Cathy et Anne-Marie, à leurs petits-enfants et arrières-petits-enfants, la rédaction de ouillade.eu présente ses plus sincères condoléances.