(Capture d’écran France 3). Le groupe public France Télévision a vraiment assuré pour la couverture de ces Jeux paralympiques de Corée du Sud. Parmi les héros, n’oublions pas la Perpignanaise Cécile HERNANDEZ-CERVELLON, soutenue par la station Les Angles, championne en parasnowboard, qui, à 43 ans, a remporté deux médailles : le bronze du snowboardcross et l’argent du banked slalom aux Jeux 2018 de Pyeongchang.

 

Clap de fin sur Pyeongchang. Les Jeux Paralympiques 2018 se sont achevés dimanche en Corée du Sud lors d’une cérémonie de clôture en hommage au scientifique Stephen Hawking, décédé plus tôt dans la semaine. Tel un symbole, alors que la flamme Olympique s’est éteinte, ce final sous le thème du monde en mouvement veut mettre en lumière le potentiel des Jeux Paralympiques.

20 médailles en 9 jours. Soit le meilleur bilan jamais réalisé par la délégation française à l’heure de faire le point sur une édition historique pour le camp tricolore qui se hisse à la 4ème place du podium. Pour incarner cette campagne victorieuse, la skieuse Marie Bochet, qui du haut de ses 24 ans a décroché quatre médailles d’Or rien que sur l’édition coréenne. Une héroïne comme le public l’aime tant, souvenez-vous en 2016, c’est Marie-Amélie Le Fur et consorts qui faisaient grimper les audiences de France Télévisions avec près de 13,6 M de français qui ont suivi la compétition devant leurs écrans.
Bien que l’engouement ne soit pas similaire pour des Jeux d’hiver, France Télévisions affiche un bilan très satisfaisant après sa couverture de 85 heures des Jeux Paralympiques et ce malgré les contraintes du décalage horaire avec 14 M de français qui ont visionné au moins une minute du programme. Des audiences et une couverture encore en deçà des Jeux Olympiques mais dont l’évolution laisse à penser que les Jeux Paralympiques, même d’hiver, gagnent du terrain.
Les Jeux Paralympiques, théâtre d’exploits et d’histoires hors du commun
À travers leur médiatisation, les athlètes font office de modèles et favorisent l’acceptation des personnes en situation d’handicap tout en sensibilisant autour des contraintes quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.
De par leur parcours et leurs performances, les athlètes paralympiques sont des ambassadeurs de notions telles que l’abnégation, le dépassement de soi, la combativité ou encore la solidarité. Des valeurs forcément attrayantes pour les sponsors. Certains précurseurs (encore pas assez nombreux) n’ont pas hésité à s’engager aux côtés de ces athlètes, non seulement en leur apportant de la visibilité mais également en les soutenant dans leur pratique au quotidien.

 

En France, c’est notamment le cas de Société Générale, dont l’ambassadrice Marie Bochet a rayonné à Pyeongchang, mais également d’EDF engagé en faveur de l’handisport depuis 1992. Outre ses campagnes de sensibilisations annuelles, le Groupe accompagne des athlètes paralympiques dans leur préparation à travers sa Team EDF, par ailleurs représentée par trois sportifs lors de l’Olympiade coréenne. Un accompagnement qui peut prendre forme au-delà du programme sportif, comme pour Marie-Amélie Le Fur désormais salariée de l’entreprise. À l’international, des marques telles que P&G ou Toyota ont compris la force des Jeux Paralympiques et emploient à bon escient le storytelling pour mettre en scène le parcours hors du commun de leurs ambassadeurs.
Paris 2024, des enjeux qui dépassent le cadre sportif
Dans le cadre des Jeux Paralympiques, les enjeux dépassent évidemment le champ sportif puisque c’est tout un message d’unité, de solidarité, d’acceptation de soi, des autres et de dépassement qui sont promulgués par la performance des athlètes mais également par l’organisation.
À travers les Jeux Paralympiques de 2024, Paris veut « participer à une meilleure intégration sociale des personnes en situation de handicap. » Outre la communication pour laquelle un budget de 17 M€ sera alloué, cette vision peut être rendue possible grâce à la stratégie d’héritage à la suite des Jeux Olympiques qui comprendra des aménagements dédiés à l’accessibilité à la pratique sportive, mais également aux transports et aux logements comme l’a déjà affirmé Tony Estanguet, président du COJO.
Malgré ces indicateurs positifs, les Jeux Paralympiques restent bien évidemment dans l’ombre des Jeux Olympiques et la route est encore longue pour que le fossé se réduise lorsqu’on compare l’intérêt des médias, du grand public et donc des sponsors pour les deux compétitions. Toutefois, au vu des enjeux sociétaux et de l’ambition de Paris 2024 pour les Jeux Paralympiques, il existe un véritable challenge à se professionnaliser dans ce secteur et ainsi être en mesure de répondre à des enjeux qui lui sont spécifiques que ce soit en termes de communication, de marketing, d’événementiel mais également de sponsoring.

Michael TAPIRO.

 

(Capture d’écran France 3 – Groupe France Télévision).