Les opérations maritimes alliées et la Côte Vermeille

(1940 / 1942)

 

Au lendemain du 24 juin 1940, date du départ du dernier convoi emmenant de Port-Vendres des combattants français et alliés soit en Afrique du Nord soit à Gibraltar, de nombreux militaires belges, polonais et britanniques se trouvèrent coincés en Zone « Libre ». Ceux qui désiraient continuer le combat aux côtés des Britanniques avaient deux possibilités pour rejoindre le Portugal, pays neutre, ou Gibraltar : franchir les Pyrénées ou s’embarquer sur une plage.

La deuxième solution présentait l’avantage d’éviter d’être arrêté par la police espagnole et d’être interné dans un camp. Aussi nombreux furent ceux qui tentèrent, au cours de l’automne 1940, la traversée maritime à bord de petites embarcations. Puis, à partir du printemps 1941, les Britanniques organisèrent, dans le plus grand secret, une flottille basée à Gibraltar.

Composée de petits navires aux équipages composés essentiellement de marins polonais, cette flottille avait pour mission de déposer dans les criques et plages du Golfe du Lion agents secrets et matériels et d’exfiltrer combattants alliés et résistants « brûlés ». Les criques de la Côte Vermeille et les plages du Roussillon furent utilisées à de nombreuses reprises par ces bateaux britanniques de 1941 à novembre 1942.

C’est cet aspect peu connu de la Résistance, que Georges Sentis, docteur en Histoire, traitera le samedi 26 octobre prochain à 16h au Centre culturel de Port-Vendres dans le cadre d’une conférence organisée par l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR).