“Au sein d’une société marquée par le repli sur soi, l’individualisme et la précarité, beaucoup d’entre nous ont conscience de la nécessité de changer les rapports sociaux.

Il n’existe pas de solution miracle mais peut être des moyens d’agir.

Nous vous proposons de tenter l’aventure en participant á la mise en place d’un Réseaux d’Échanges Réciproques de Savoirs (RERS).

« Basé » dans un premier temps á Port-Vendres, il serait bien évidemment ouvert aux communes voisines et en réseau avec d’autres RERS existants.

 Un RERS qu’est ce que c’est ? Quels sont les principes fondateurs ?

« Chacun sait quelque chose. Chacun peut transmettre son savoir. Chacun peut apprendre. »

  • L’échange de savoirs est facteur de parité et de dignité
  • Le Réseau d’échanges de savoirs facilite « une relation sociale fondée sur « une certaine » parité.
  • Les RES favorisent la prise de conscience par chacun de son utilité sociale : par ses richesses humaines, il est une ressource pour la société.

L’échange de savoirs s’effectue sur le mode de la réciprocité ouverte : toute offre suppose une demande et toute demande est accompagnée d’une offre, à plus ou moins long terme. On échange que des savoirs : tout rapport d’argent est exclu.

Quels échanges de savoirs ?

Dans un Réseau d’échanges de savoirs, on peut échanger tous types de savoirs. Il peut s’agir de savoirs fonctionnels : savoir voyager, prendre le bus, remplir des formulaires ; de savoirs classiques : apprendre les maths, le droit, la philosophie, la lecture, l’écriture, parler une langue ; de savoir-faire : découvrir la plomberie, le crochet, la mécanique, le couscous, se coiffer, se maquiller ; de savoirs liés à la pratique d’un loisir : apprendre le golf, découvrir le jazz ; de savoirs liés à des expériences de vie : parler d’un voyage…

Il n’y a pas de savoirs nobles (intellectuels) ni de petits savoirs (manuels) ; il y a tout simplement des savoirs à échanger sans aucune hiérarchie entre eux.

Comment fonctionne un RERS ?

Il suffit de formuler une offre et une demande de savoir et de les faire connaître au Réseau.

La règle de la réciprocité ouverte conduit les membres du réseau à occuper tour à tour la position d’”offreur” et de “demandeur” car toute offre suppose une demande et toute demande est accompagnée d’une offre, à plus ou moins long terme, par exemple : Josette “ donne” le dessin à Laure et Philippe et “reçoit” les pâtisseries orientales de Farida. Cette dernière, ayant offert les pâtisseries orientales, “reçoit” du français avec Marie qui, elle, demande la pose d’étagère à Maurice et ainsi de suite.

L’échange de savoirs comme fondateur de lien social à travers le don :

Le lien social serait l’ensemble des rapports qui s’établissent entre les individus en société. Dans ces rapports, circulent de l’information, de la convivialité, des services, des savoirs, du savoir-être mais aussi du sens.

L’échange de savoirs comme facteur de brassage et d’interculturalité

Le Réseau, de par ses postulats « chacun sait quelque chose et chacun peut transmettre son savoir », est un bon outil de brassage culturel, social et intergénérationnel.

L’échange de savoirs comme moyen de lutte contre l’exclusion.

Grâce à la réciprocité, l’usager n’est plus l’éternel bénéficiaire d’aides : il n’est plus identifié selon ses manques et ses faiblesses, mais il est considéré et valorisé par ses compétences et sa capacité à les transmettre”.

Si vous souhaitez nous rejoindre ou pour plus d’information, contact : rerspv@gmail.com                    

P. Dozio