Quand la goélette retrouve la mer…

Voici le dernier épisode de notre série réalisée pendant la crise sanitaire
“L’épopée du retour à la mer de la goélette Miguel Caldentey”

Episode 4 – Le voyage en mer de Gruissan à Port-Vendres

Le départ de Gruissan

Interrompue par la crise sanitaire, l’opération de transport de la goélette Miguel Caldentey n’a pu reprendre qu’à la fin du mois de mai dernier.
Mise à l’eau à Gruissan, la goélette est restée en sécurité amarrée à la zone technique du port durant toute la durée du confinement. Fort heureusement, les travaux de lestage nécessaires au transfert maritime ont pu être réalisés par Yann Pajot dans la continuité du travail effectué par le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée et par l’association Els Amics del Pailebot Miguel Caldentey. C’est donc lesté de 6 tonnes de billes de plomb mélangées à du mortier, que le Miguel Caldentey a quitté Gruissan le samedi 30 mai 2020 au petit matin tracté par la vedette de la SNSM de Port-Vendres partie à l’aube.
Grâce à l’aide de la vedette de la SNSM de Gruissan, retenant la goélette par l’arrière, la manoeuvre délicate de sortie du port s’est déroulée sans accrocs.

L’arrivée à Port-Vendres

A 14h30, le Miguel Caldentey a fait son apparition dans la passe du port de Port-Vendres après une traversée beaucoup plus rapide que les pronostics présentés la veille ! Un vent de force 3/4 et une houle de 0,7 mètres ont forcé la vedette de la SNSM à maintenir une cadence rapide. Le poids inerte de la goélette risquait à tout moment d’emmener le remorqueur !
Tout au long du littoral les barques catalanes et les navires amis étaient présents pour l’accompagner vers son port d’attache mais l’état de la mer a eu raison de la plupart d’entre eux, les obligeant à faire demi-tour et à rentrer au port.
Un public passionné et épars s’était donné rendez-vous pour admirer le spectacle et applaudir la réussite de cette dernière étape.
Le contexte actuel, que l’on connaît tous, n’a pas permis de célébrer l’arrivée du Miguel Caldentey mais cela n’est que partie remise !
Ce navire patrimonial est maintenant ammaré pour trois ans minimum. Les efforts se concentrent aujourd’hui sur la sécurisation du quai et la mise en place du chantier d’insertion chargé de la dernière phase de la restauration.

 

Le SIVU exprime ici toute sa gratitude envers la SNSM de Port- Vendres sans qui cette étape cruciale n’aurait pu aboutir.

Encore un grand merci au port de Gruissan pour sa confiance et pour avoir porté aux côtés du SIVU ce projet dans une période de crise sanitaire historique”.