Jacqueline Daider, 3ème adjointe de Port-Vendres, Renée Jérusel et son fils Jean-Marc, Max Conesa, directeur de la Résidence pour personnes âgées.

 

Avec une allure de jeune fille et un air malicieux, personne ne se doute que Renée Jérusel a soufflé le 5 avril dernier ses 100 bougies, à la résidence La Castellane en présence de son fils Jean-Marc, de Jacqueline Daïder, 3e adjointe au maire, de Christine Segura, conseillère municipale déléguée

Pourtant, Renée est bien née en 1914 à Hénin-Beaumont, dans le Pas de Calais. Ce même jour, son père Georges, « chef de monte » dans la cavalerie est mobilisé sur le front pour tirer les canons. Sa mère Julie L’homme l’élève seule aux côtés de ses trois sœurs dans un contexte difficile : le premier conflit mondial.

À la fin de la première guerre mondiale, la jeune Renée retrouve son père. Elle est très impressionnée par cet homme vêtu d’une cape noire et d’une casquette respecté par tous. D’ailleurs, ce dernier a été sollicité par le notaire de la cité des mines pour débourrer son cheval. Georges, tel Robert Redford dans « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », a dompté l’animal sous l’admiration du notable qui lui a tiré son chapeau. Près de 30 ans plus tard, elle vivra le débarquement sur les plages du Nord à Râches.

En 1939, elle épouse Jean, qui est par ailleurs un grand inventeur avec 33 brevets déposés, de son côté Renée officie en tant que coiffeuse. De cette union, naîtra Jean-Marc en 1946. Elle se consacrera ensuite entièrement à l’éducation de son fils, au sujet duquel elle a cité « qu’il équivalait à quatre enfants à lui tout seul ».

Durant un siècle, cet arrière-arrière grand-mère, a vécu la révolution technologique de notre pays : la mise en service de l’eau potable, l’essor de l’aviation, la libération de la femme avec les appareils électroménagers, le téléphone portable…

Aujourd’hui, elle profite pleinement de sa retraite à la résidence La Castellane de Port-Vendres, « Per molt anys* » !

* Pour de nombreuses années