C’est une histoire qui pourrait prêter à sourire jaune, mais qui en fait pourrait se retrouver devant les tribunaux…

 

 

Pauline, fille d’un habitant de Pézilla-la-Rivière, étudiante à Montpellier (Hérault), avait senti le vent du confinement venir et avait pris la décision de rejoindre son compagnon Florent étudiant à Bidart (Pyrénées-Atlantiques). S’en suit deux mois de confinement, impossible de rejoindre l’un comme l’autre le cocon familial.

L’un comme l’autre ont pu toutefois suivre leur cours et passer leurs examens tant bien que mal via internet. Toutefois, l’heure du déconfinement et celle de rendre les appartements (celui de Montpellier et celui de Bidart) est arrivée… un motif suffisant qui permet de dépasser les 100 km.

La décision est donc prise : Pauline et Florent quitteront ensemble Bidart le mercredi 20 mai. Patatras ! Le lundi 18 mai, Pauline ne se sent pas très bien : nausée, fièvre, essoufflements… Elle joue le jeu : “je ne veux pas revenir à la maison pour contaminer maman assistante maternelle”. Quoi de plus sain dans cette action. “Merci Pauline”, confient ses parents, à ce moment-là. Le médecin de famille, Jacques Vouzelaud, lui envoie une ordonnance afin de se faire tester COVID-19. Un centre coronavirus est justement à proximité du lieu de résidence de nos tourtereaux. Rendez-vous est pris pour le mardi 19 mai à 15h 30. Entre temps, une prise de sang signale chez Pauline un manque de lymphocytes. Le test du coton tige dans le nez est effectué.

“Ce jeudi 21 mai est férié vous aurez les résultats vendredi” ? lui dit-on. Pauline s’interroge : “mais nous sommes mardi et demain mercredi 20 ce n’est pas férié ?”.

Qu’importe? une nouvelle Administration COVID-19 vient de naître et quelle naissance !

Nous sommes maintenant le vendredi 22 mai. Et Pauline n’a toujours pas les résultats. “Mademoiselle, lui a t-on redit, “pas avant lundi 25 ou mardi 26 !… Vous n’avez pas choisi le bon centre COVID. Votre choix (sans le savoir) s’est porté sur celui qui envoi le test à Paris et il faut attendre une semaine”. Pour info, l’autre labo (qui effectue les mêmes tests à Bidart) donne les résultats dans les 48 heures chrono.
Conclusion du papa de Pauline : “Moralité, nous sommes en guerre mais tout va bien dans notre beau pays ; surtout soyez patient et honnête. L’Administration vous laissera le temps de vous essouffler…”*.

 

*Le lundi 25 mai, nous avons appris que Pauline et son copain sont négatifs au COVID-19 (coronavirus).Â