Le terrorisme n’est pas un phénomène virtuel !

21 Avril 2017, 10:44am

|Publié par Jean-Marc Pujol

Hier soir, peu avant 21h, sur la plus célèbre avenue du monde, les Champs Elysées à Paris, un terroriste islamiste – fiché « S » et donc connu en tant que tel – a tiré avec une arme automatique de guerre sur un véhicule de police, tuant un jeune agent et en blessant plusieurs autres. L’homme a été abattu par les forces de l’ordre qui ont riposté immédiatement.
Ce matin, j’ai pris la décision de mettre en berne tous les drapeaux sur le fronton de la mairie.
Je regrette que durant toute la campagne électorale précédant l’élection présidentielle les débats « de fonds » aient complètement occulté cet aspect de notre vie quotidienne. Car, hélas, depuis les attentats terroristes islamistes commis à Toulouse en 2012, puis en 2015 à Paris au siège de la rédaction du journal Charlie Hebdo, à l’Hyper Casher, dans la salle de spectacle du Bataclan, le 14-Juillet 2016 sur la Promenade des Anglais à Nice, le 26 juillet dans l’église de Saint-Etienne du Rouvray (près de Rouen) qui à coûté la vie au père Jacques Hamel.… la société française vit au rythme de ces attaques qui ont provoqué la mort de près de 250 personnes sur notre sol ! Le bilan du terrorisme dans notre pays est très lourd.
Comment a-t-on pu en arriver là ? Et surtout, comment peut-on ignorer, passer outre, éviter soigneusement un tel phénomène de société ?… J’entends encore, dans cette campagne, des candidats à la fonction suprême revendiquer inconsciemment un pacifisme bêlant. Faut-il rappeler à ces gens-là que c’est hélas cette même doctrine, antimilitariste et antipatriotique, qui, par crainte d’être précipitée dans une guerre, avait porté le slogan vitaliste « Plutôt Hitler que la guerre » ? ; impliquant ainsi indirectement de fermer les yeux sur la barbarie et le génocide des nazis !
Le terrorisme existe réellement. C’est une réalité. Il est chez nous une menace permanente. Preuve en est encore l’attaque d’hier soir sur les Champs-Elysées. Certes, les terroristes veulent provoquer un impact sur l’élection présidentielle en cours. Certes, face à cette menace, nous ne devons pas céder, nous devons continuer au contraire de nous comporter normalement, de serrer les coudes, de ne surtout pas céder, ni à la polémique ni à la panique. Mais l’erreur fatale, à mon avis, serait de fermer les yeux, de ne plus considérer la menace en baissant les bras pour laisser place à la fatalité. On ne protègera jamais assez les 36 000 communes de France, ni les plages bondées en périodes estivales, ni les transports en commun, pas plus d’ailleurs que nos lieux de culte, de culture et nos festivals, notre quotidien ne doit pas être vécu comme un thriller au suspense saisissant. La Vie ce n’est surtout pas ça ! Cependant, je le répète, nous ne devons pas faire l’impasse sur la menace terroriste. Nous devons rester mobilisés.
Au nom des Perpignanaises et des Perpignanais, j’adresse aux familles des victimes l’entier soutien des habitants de la ville dans la dure épreuve qu’elles traversent. Mes pensées sont avec elles. Plus que jamais, face au terrorisme, nous devons rester unis et solidaires avec nos policiers, gendarmes et militaires.