A propos de la journée d’action syndicale du 6 février et de la politique du gouvernement PS-Medef, le NPA’66 communique :

“La CGT appelle les travailleurs des Pyrénées-Orientales (et du reste du pays d’ailleurs) jeudi 6 février à des grèves et à une manifestation à 10h 30 au Castillet. On peut espérer que cette journée sera une première étape. Car il y a urgence, pour les couches populaires, à construire la mobilisation par des manifestations, des grèves, les regrouper, les centraliser pour construire le rapport de forces nécessaire pour faire reculer le gouvernement PS-EELV. Un gouvernement qui se fait dicter sa loi non seulement par la réaction, rassemblée contre le « mariage pour tous », mais aussi par le Medef sur le terrain social.

Gattaz ne cache plus sa joie…

Pierre Gattaz, président du Medef affiche ouvertement sa satisfaction. Avec son « Pacte de responsabilité », le gouvernement répond favorablement à ses vieilles revendications : la suppression des cotisations dites patronales destinées à financer les allocations familiales – nouveau cadeau de 30 milliards d’euros – et une réduction des dépenses publiques de 50 milliards. D’un côté, les 30 milliards offerts aux patrons viennent s’ajouter aux 200 milliards déjà accordés ces 30 dernières années. De l’autre, de nouvelles attaques contre les services publics et notamment la santé et l’assurance maladie, cibles désignées par Hollande. Il ose déclarer : « Nous devons en terminer avec les excès, que nous connaissons, et les abus », alors qu’en réalité, moins de 10% des 150 millions de la fraude à la Sécu sont imputables aux assuré(e)s, le reste est du fait des entreprises !

« Contreparties » : l’arnaque n°1

La justification de cette politique est toujours la même : améliorer la compétitivité des entreprises pour gagner des parts de marché, pour leur permettre d’embaucher. Le résultat, on le connaît : plus de 5 millions de chômeurs, le montant des dividendes multiplié par 20 en trente ans au moment où les 10% des ménages les plus riches détiennent 48% du patrimoine quand les 50% de ménages les moins riches en possèdent 7%. La reprise du mensonge du « coût du travail » par des ministres de « gauche » ou par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT est une nouvelle preuve de leur soumission complète aux règles du système capitaliste. Un système dont on connaît le coût : misère, chômage, suicides, guerres.

« Dialogue social » : l’arnaque n°2

Cette accélération des attaques est au cÅ“ur d’une politique d’austérité qui vise à sauvegarder un système en crise depuis de longues années. Le gouvernement l’emballe dans le soi-disant « dialogue social » pour la faire accepter. Ce mortifère « dialogue » a déjà facilité la mise en place de la contre-réforme des retraites par laquelle, pour la première fois un gouvernement de gauche a imposé un recul de l’âge de la retraite. De même, il a largement facilité l’adoption de la loi sur la compétitivité des entreprises imposant toujours plus de flexibilité, la baisse des salaires, de reculs du droit du travail. De son côté le patronat affiche clairement son projet : aucun engagement sur l’emploi.

Dans ces conditions, on voit mal l’intérêt qu’il y aurait à dialoguer. Sauf l’intérêt du gouvernement PS-Medef à éviter une explosion sociale ! Une indispensable explosion sociale pour mettre enfin un terme au déluge de mesures antisociales qui frappent les couches ouvrières et populaires”.