Relevé sur le blog de Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan, président de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) :

 

Odieux, révoltant !

Hier soir, alors qu’il était derrière son comptoir, place République dans le centre-ville de Perpignan, Barend Britz a été sauvagement agressé par plusieurs individus, dont l’un, selon les premiers éléments de l’enquête, se serait acharné rageusement sur lui avec un poing américain. Barend Britz est décédé de ses blessures alors qu’il était transporté à l’hôpital. Marié et père de trois enfants, il aurait eu 64 ans le 14 décembre prochain…

Ce sont les caméras de vidéo-protection de la Ville de Perpignan qui ont permis d’interpeller rapidement les auteurs de ce qui ressemble à une expédition punitive.

Barend Britz était arrivé à Perpignan en 1990 pour occuper le poste de 2ème ligne dans le club de rugby de l’USAP. Il faisait partie de la glorieuse équipe de l’USAP qui a remporté en 1994 le prestigieux Challenge Yves du Manoir. Alors qu’après cet exploit il regagne sa terre natale, Warmbad, dans l’ancienne province du Transvaal en République d’Afrique-du-Sud, il est rappelé par les dirigeants du club perpignanais de l’époque, car l’USAP était menacée de descendre en 2ème division. Il reviendra, jouera dans l’équipe catalane jusqu’en 1996 et décidera même de s’installer définitivement sous le soleil du Roussillon.

Avec sa carrure impressionnante, Barend Britz ne passait pas inaperçu. Un physique, une force de la nature, un colosse qu’on n’oublie pas dès la première rencontre. « C’était une belle personne, un mec qui savait tendre la main aux autres, qui rendait beaucoup de services, c’était un super-gentil », m’a confié ce matin Jean-François Imbernon, lui aussi ancien deuxième ligne de l’USAP (1972-85) et de l’équipe de France, qui se dit « abattu, anéanti » par ce drame : « Je ressens une immense colère, beaucoup d’injustice… Pourquoi ? Comment ? C’est une mort gratuite, c’est affreux. Il faut que tout cela s’arrête, et vite ! N’y aurait-il plus de respect et de valeur dans cette société ? (…). La folie d’un mec qui en arrive là, mais c’est terrible, c’est affreux ! ».

Ce matin, dans la ville, chez les commerçants, parmi les riverains, l’indignation est unanime. Celles et ceux qui le côtoyaient au quotidien décrivent « un personnage fabuleux, très proche des gens ». Indignation et incompréhension. La grande famille de l’Ovalie est en deuil.

Au nom de tous les élus et des habitants du territoire de Perpignan Méditerranée Métropole, j’adresse mes plus sincères condoléances, à la famille de Barend Britz, à ses proches, à ses très nombreux amis”.