Ce mardi 21 janvier 2014, à 17h, Jean-Marc Pujol (UMP), maire de Perpignan, a présenté les vœux de la municipalité aux associations des Anciens Combattants, réunis au Palais des Congrès Georges Pompidou.

Dans son discours, Jean-Marc Pujol a notamment insisté sur :

C’est toujours pour moi une grande joie de vous retrouver en ce début d’année et de vous accueillir, toutes et tous, ici au Palais des Congrès, c’est-à-dire près du monument aux anciens combattants de la ville de Perpignan.

A vous tous qui représentez le monde combattant, les victimes de guerre mais surtout nos grandes fondations de la mémoire, je vous adresse mes vœux de bonne et heureuse année 2014.

Ce sont, tout d’abord, des vœux très personnels de bonheur et de santé, pour chacune et chacun d’entre vous, pour vos familles et l’ensemble de vos proches. Je sais combien votre engagement vous coûte en énergie, en passion, en disponibilité. Soyez convaincus que je le mesure tout au long de l’année.

Vous sacrifiez beaucoup de votre temps et, souvent, de votre vie de famille pour continuer à servir les autres et assumer pleinement les responsabilités qui sont les vôtres : que cette nouvelle année apporte à chacune et à chacun d’entre vous des satisfactions à la hauteur de votre mérite et de votre engagement.

Ce sont aussi des vœux plus collectifs que je formule, des vœux de réussite et de succès pour chacune des associations et des institutions dont vous avez la charge. Chacune et chacun d’entre vous portez des projets, des ambitions, des initiatives pour ce devoir de mémoire qui nous est si cher.

Vous savez que depuis toujours nous n’avons qu’une seule ambition : mieux servir le monde combattant, mieux faire vivre et mieux transmettre la mémoire combattante et les valeurs fondamentales de notre République.

Nous avons pu cette année rénover et réaliser les derniers travaux dans l’ancienne Caserne Gallieni. Vous en avez fait un haut lieu de transmission de la mémoire et la ville se devait de terminer cette restauration.

Ce domaine de la Mémoire, vous savez combien il m’est cher, et je rends souvent hommage à l’indispensable action que vous menez depuis toujours pour que ceux qui sont tombés pour la France ne meurent pas deux fois et tombent dans l’oubli.

Nous avons une responsabilité historique. Nous avons à transmettre un héritage, le plus précieux des héritages, à ceux qui nous succéderont. Nous avons à leur dire, ce que fut le XXe siècle, eux qui ne l’ont pas connu.

Nous avons à leur dire le sacrifice de ceux qui les ont précédés et qui ont payé hier de leur vie le prix de leur liberté d’aujourd’hui. Et je voudrais rendre hommage aux anciens combattants, résistants et déportés qui, inlassablement, répondent présents lorsque des écoles, des collèges, des lycées, les appellent pour porter témoignage. Ce qu’ils font, malgré la fatigue et le poids des années, est admirable. Tous méritent tout notre respect et toute notre gratitude.

La mémoire, la mémoire combattante, la mémoire des conflits qui ont meurtri le XXe siècle, ce n’est pas dans les livres d’histoire et les objets inanimés que nous la trouvons. On la trouve, avant tout, dans le cœur des hommes. C’est l’héritage que transmettent les pères à leurs fils. C’est une mémoire humaine, une mémoire vivante. C’est une mémoire qui porte, en elle, des valeurs, et nous apprend, mieux que tout, la loyauté, l’honnêteté et le courage.

Transmettre cette mémoire est primordial. C’est essentiel pour l’avenir de notre pays, pour notre ville, pour notre jeunesse.

Ensemble nous avons travaillé à la modernisation de cette transmission de la mémoire et des valeurs, il faut désormais travailler à la pérennité de vos associations et de vos fondations, notamment par la mise en commun des moyens et des idées, dans le respect de l’identité de chacun et de toutes les mémoires. Vous savez que je serai à vos côtés pour vous y aider.

Nous allons poursuivre ce que nous avons entrepris. Nous travaillerons pour plus de justice, plus de solidarité, plus de reconnaissance dans le monde combattant.

Les années qui viennent marqueront les célébrations de la fin de la seconde guerre mondiale. Ces cérémonies seront l’occasion de nous retrouver autour d’un idéal commun, cet idéal de la République, sans lequel la nation française n’aurait pas de sens et la France ne serait pas elle-même dans le monde.

Cet anniversaire, nous le construirons ensemble  avec toutes les bonnes volontés. Je forme le vœu que nous réussissions, à travers l’ensemble des actions de mémoire qui seront engagées, à transmettre au grand public, et en particulier aux plus jeunes de nos concitoyens, le sens de l’Appel et l’exigence républicaine de l’engagement total quand c’est l’essentiel qui est en jeu.

L’anniversaire de la libération des camps sera lui aussi un anniversaire tout aussi important.

Parce qu’il n’y eut jamais sans doute, dans l’histoire humaine, de crime plus odieux que celui qui fut perpétré à Auschwitz, au nom d’une idéologie qui prônait la supériorité de la race et avilissait l’homme. Parce que c’est la civilisation qui a failli périr dans ces camps. Oui, pour ces raisons, il n’y a pas de devoir de mémoire plus impérieux que celui-là.

J’ai demandé à Eric Forcada la préparation d’une exposition sur l’histoire de l’Occupation et de la Libération de Perpignan, c’est-à-dire de 1941 à 1946.  Vous avez ici quelques panneaux qui préfigurent cette exposition. Elle présentera 280 photos de Jean Ribière prises du 7 mai au 13 novembre 1944. Trois moments fort sont d’ores et déjà programmés : lors des célébrations du 8 et du 20 août et le 11 novembre avec chaque temps forts visites guidées toute la journée durant.  La durée de cette exposition sera longue mais elle permettra aussi de marquer l’année 2014 comme année du 70e anniversaire de la Libération et de la naissance du Perpignan contemporain. Tout sera prévu pour que ce témoignage soit partagé par les enfants de nos écoles qui pourront la visiter.

Vous comprendrez que la période de campagne électorale qui s’ouvre  et le devoir de réserve m’obligent à limiter mes propos contrairement aux précédentes années. Je ne veux cependant pas achever mon propos sans saluer nos soldats qui servent partout dans le monde.

Ils sont des combattants de la paix, des combattants des droits de l’Homme, des combattants de la dignité humaine. Ils combattent au péril de leur vie, mais ils sont animés par cet idéal de liberté qui est indissociable en France de l’amour de la Patrie. Ces hommes qui sont loin de chez eux pour défendre les valeurs et les engagements de notre République ont besoin, plus que jamais, de se sentir épaulés, soutenus et, si vous me permettez ce mot, aimés.

Une nouvelle fois et en toute sincérité, je vous souhaite à chacun d’entre vous  une très bonne et très heureuse année”.