Dans un courrier adressé aux décideurs chargés d’exécuter l’enlèvement du cadran solaire implanté dans le rond-point à cheval sur les territoires des communes de Perpignan et Rivesaltes, un chef d’entreprise s’inquiète et s’indigne de la tournure des événements :

“Suite à la dépose de mercredi dernier, conformément à la commande la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole signée, il est prévu ce mardi 9 avril 2019 l’enlèvement après découpe sur le site de la Halle aux carreaux.

Il m’avait cependant été demandé, mercredi dernier après la dépose, une option avec enlèvement sans découpe, par convoi excéptionnel, sur le site du mémorial de Rivesaltes.

Nous nous apprêtions donc à faire intervenir la société X… (après l’avoir interrogée sur le coût) pour ce transport exceptionnel, lorsque nous avons découvert sur la page Facebook d’un chef d’équipe de la société en question qui a coordonné les grues, sous nos ordres, mercredi dernier, des insultes à notre égard, nous traitant de “petits saligauds” dans un dialogue avec ses “amis” Facebook.

Vous comprendrez que notre écoeurement s’amplifie dans cette affaire où tout semble nous accâbler au profit des délinquants, qui de près ou de loin, ont toujours dénigré notre travail pour cette oeuvre, et qui aujourd’hui sont ravis de la voir disparaître.

S’y rajoute le soutien à peine masqué de certains politiques qui envisagent un avenir différent que celui de l’ériger à nouveau au même endroit, décision qui pourtant aurait été le message le plus fort à envoyer à la racaille qui occupe désormais ce rond point régulièrement pour protester, dans l’illégalité la plus totale.
Nous subissons également les dessins humoristiques sur le quotidien local, qui après avoir envisagé la pendaison de l’ingénieur renvoie maintenant l’artiste MA2F dans un corbillard. Face à tous ces préjudices de notoriété, nous attendions plus de soutien de la part des dirigeants de PMM aussi bien pour l’artiste que pour le constructeur et ses salariés, tous choqués par le sort réservé à l’oeuvre depuis fin 2014 (…).

Je vais donc demander au P-DG de la société dès ce lundi 8 avril 2019 s’il partage l’opinion de son salarié qui se permet cette grave faute professionnelle par rapport à un client de son employeur. Il devient hors de question que nous continuions à travailler avec un tel sous traitant et je vais donc m’employer à consulter une autre société pour ce service, si néanmoins PMM confirme son annulation partielle de commande et le report de l’enlèvement prévu mardi après découpe.

Ceci dit, j’ai mobilisé pour mardi deux soudeurs, un grutier et des chauffeurs super lourd pour honorer notre engagement par rapport à la commande initiale. Je vous demande donc de confirmer ou non notre commande initiale”.