– ouillade.eu : Pourquoi parle-t-on encore de cette affaire de “la paillote Chez Francis”, vieille de plus de 13 ans ? Pourquoi ne pas tourner la page définitivement ?

BERNARD BONNET : “En fait, j’aurais volontiers tourné la page sans une tentative de racket judiciaire dont j’ai été la victime il y a environ un mois.

Un gérant a demandé à un huissier parisien de me signifier un commandement avant saisie d’avoir à régler une somme d’environ 10 000 euros à une société Serena. Cette société Serena d’après le commandement avait “remplacé” la société Chez Francis et demandait le paiement d’indemnités fixées par la Cour d’Appel de Bastia… en 2003″.

– ouillade.eu : Où est le problème si cette société a fait exécuter une décision de justice même près de 10 ans plus tard ?

BERNARD BONNET : “Le problème est que ce commandement à retardement m’a rendu suspicieux. J’ai vérifié et j’ai découvert que cette société Serena avait été placée en liquidation judiciaire depuis plusieurs mois. Elle n’avait donc plus de gérant. Celui qui aurait pu intervenir aurait pu être le liquidateur mais les fonds ne seraient pas allés dans ce cas au faux gérant mais à la liquidation…”.

– ouillade.eu : Et alors ?

BERNARD BONNET : “Et donc, j’ai saisi l’huissier qui a reconnu ne pas savoir que la société Serena était en liquidation, m’a adressé une mainlevée du commandement, mais après avoir prélevé mon compte… Il va donc rembourser.

Sans mon intervention, un faux gérant aurait reçu les fonds et pas la liquidation. Il y a eu tentative d’escroquerie, c’est évident.

Ma plainte pour tentative d’escroquerie a été enregistrée au Parquet de Paris avant la mainlevée”.

– ouillade.eu : Tout cela est bien juridique, pourquoi ces longs articles de notre confrère Porsia, sur Bakchich, qui reparlent de votre passage en Corse et qui font beaucoup de bruit dans l’île depuis 72 heures ?

BERNARD BONNET :Porsia est un journaliste d’investigation qui suit les affaires en Corse. Il a utilisé le dépôt de plainte pour rétablir les faits de la vraie histoire de la paillote Chez Francis et de mon séjour en Corse.

Il le fait sans ménagement, preuves à l’appui. Il a raison tant des plumitifs locaux cariés de haine ou des politiques, parfois même des ministres, paraissent imbibés de néant quand ils évoquent cette période. C’est l’effet papillon bien connu : une petite tentative minable d’escroquerie et c’est un cyclone qui s’abat…”.

Propos recueillis par L.M.