Organisé comme chaque année par le Business and Professionnal Women Perpignan Région, le Dîner des Lumières s’est déroulé le vendredi 22 novembre au sein de l’hôtel-restaurant Les Flamants Roses, à Canet-en-Roussillon.
Ce dîner-débat, ayant pour thème la place de la femme dans les média, a connu un véritable succès avec un public venu nombreux. A noter la présence de Christiane Robichon, présidente de BPW France, ainsi que des membres du Club Soroptimist et du club des Femmes Chefs d’Entreprise.
Michèle Reiser, invitée de marque, a été heureuse de venir parler de ce sujet dans notre région où son mari, le célèbre dessinateur, aimait venir dans sa maison solaire sur les hauteurs de Collioure.
Dès 2009, Michèle Reiser, alors membre du CSA avait tiré la sonnette d’alarme avec son rapport « Image des femmes dans les médias » qui montrait la disparité du temps de parole et le peu de femmes expertes. Près de la moitié des journalistes sont des femmes pourtant on compte moins de 20% d’expertes ou de témoins interrogées par les journalistes tant dans la presse écrite que dans les journaux télé.
Il ne s’agit pas d’une volonté délibérée des rédactions de ne pas faire appel aux femmes, il ne s’agit pas non plus de manque d’expertes féminines, le phénomène est plus complexe et lié aux habitudes. Les femmes elles-mêmes refusant parfois d’intervenir par manque de confiance en soi dans la prise de parole face aux médias.
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//////////Journaliste à Midi Libre :
Sandra Canal dénonce “un système patriarcal” //////////
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Sandra Canal, journaliste en presse écrite, au Midi Libre et auteure d’un mémoire sur le « degré zéro du womanagement dans la presse locale », explique que les groupes de presse régionaux sont détenus par des grandes familles au système patriarcal. Les postes à responsabilités loin du siège intéressent peu les hommes. Ces postes sont par conséquent essentiellement occupés par des femmes.
Elisabeth Badinier, rédactrice en chef de France Bleu Roussillon a fait part de la situation paradoxale au sein du groupe France Bleu qui d’un côté, cherche à augmenter la présence des femmes aux responsabilités, à augmenter la représentativité des expertes à l’antenne mais qui par ailleurs se refuse  à mettre deux voix féminines dans la même émission sur la tranche matinale la plus écoutée. Pour quelle raison ?
Cet échange direct entre le public et les spécialistes a été très animé et positif : La représentativité des femmes dans les médias doit continuer à augmenter pour refléter pleinement la société ; la mixité sera effective le jour où l’on ne se demandera plus si on est en train de tendre un micro à un homme ou à une femme.