« Informations aux sympathisants n°1 » 

Sous ce titre, les dirigeants de l’association “Bouge Toit” des Pyrénées-Orientales, communique :

“Suite à notre réunion du mardi 19 novembre 2013

Concernant la situation des familles à l’ex école Jeanne Hachette, la mairie et la préfecture continuent à se renvoyer la balle. Malgré nos entrevues avec l’une et l’autre, leurs réponses n’ont pas changé : la préfecture ne fera pas connaître ses décisions de régularisation tant que la procédure d’expulsion ne sera pas arrivée à son terme. La mairie « mettra tout en Å“uvre pour proposer une solution distincte de relogement à chaque famille, dès lors que sa situation administrative sera régularisée par l’État » (lettre du maire du 18 novembre 2013). Nous avons immédiatement répondu au courrier du maire. Notre avocat prend contact avec le cabinet du maire.

Pendant ce temps, les familles n’en peuvent plus depuis qu’elles son privées d’électricité. Quoi qu’il leur en coûte, elles veulent quitter les lieux. Nous allons discuter avec elles de ce qu’elles auront décidé.

Nous sommes toujours endettés en raison des consommations de fluide couvrant la période au cours de laquelle nous avions contracté avec Véolia et EDF, jusqu’à ce que nous décidions de résilier nos contrats. Véolia exige le paiement de 300€ par mois (nous devons encore 4300€) en laissant entendre que si ce n’était pas le cas, il y aurait des répercussions (?) sur le contrat établi directement avec les habitants du 142. Nous avons décidé de nous soumettre à cette exigence en y consacrant notre solde de trésorerie. Nous conservons néanmoins une somme pour les frais d’avocat. Mais, compte tenu de notre solde de trésorerie nous ne serons pas en mesure d’éponger toutes nos dettes.

Vous savez que nous sommes conscients des risques que peut entraîner notre action. Devant la situation qui est faite aux sans-papiers, en particuliers aux déboutés du droit d’asile, nous ne voyons pas d’autre issue que de continuer à agir pour leur procurer un toit lorsqu’ils se retrouvent à la rue. Nous assumons ces risques. Pour autant nous avons besoin de votre soutien, l’une des formes étant le soutien financier. Encore une fois nous faisons appel à vous”.  

BOUGE TOIT