La famille Orange au complet : Sully, Meriem, Simon et Lisa

 

Alors qu’en France nous entamons à peine notre troisième jour de sortie d’un confinement strict, nous nous sommes intéressés à ces familles qui ont vécu des confinements différents en fonction de leur lointaine séparation géographique sur le globe. Il en est ainsi, par exemple, de la famille perpignanaise Orange dont les parents Meriem et Simon sont restaurateurs à Argelès-plage*, et l’un des deux enfants, Sully, 21 ans, est parti l’été dernier poursuivre une formation** à l’autre bout du monde, à plus de 17 000 kilomètres du domicile familial, plus précisément en Australie, très exactement à Sydney.

Grâce aux nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, pendant toute la longue période (près de deux mois) du confinement “à la française”, la famille a pu conserver le lien étroit qui unit chaque membre. La distance, aussi conséquente soit-elle, n’a pas pesé lourd dans les échanges quotidiens. C’est plutôt la manière, le vécu,  dont le confinement était organisé et réglementé dans leur lieu de résidence respectif, qui a été l’objet d’âpres discussions comparatives.

Depuis Sydney, le jeune et très sympathique Sully rassure : “Moi, je vais bien, je suis toujours sur Sydney depuis août 2019. La crise du COVID-19 nous oblige à respecter les mesures de sécurité mises en place par le gouvernement, cependant nous ne sommes pas en confinement total comme en France car ici nous pouvons sortir, les écoles maternelles et primaires sont toujours ouvertes, les gens sont aptes a sortir afin de pratiquer des exercices physiques (…)”.

Et dans la discussion, la famille arrive vite au coeur du problème : “Ce qui me manque le plus c’est bien évidemment ma famille… et aussi la cuisine française car ici c’est pas le même rendu !”, s’empresse-t-il d’ajouter, histoire également de mettre un peu d’humour dans la sauce du contexte ambiant. Côté P-O, la famille espère que Sully pourra rentrer à la maison le plus tôt possible, en tout cas dès que son séjour australien programmé sur une année se terminera.

 

Sully avec sa famille d’accueil à Sydney

 

 

Retour sur Sully : “Mes expériences en Australie ont été très enrichissantes. J’ai d’abord été étudiant pendant plus de quatre mois dans une des universités de Sydney, pendant que j’étais fils au pair auprès d’une famille australienne avec deux petits garçons, ce qui me permettait d’être nourri et logé. En contrepartie, je devais m’occuper des enfants pendant la même durée, c’est-à-dire quatre mois. Ensuite, j’ai décidé de travailler dans le secteur de la restauration, où j’ai trouvé un poste de serveur dans un bar-gin, l’un des plus prisés et des mieux notés de la ville. Cet emploi m’a permis de gagner un salaire qui m’a donné l’opportunité de vivre en colocation (mode de vie très populaire dans les grandes villes australiennes, car les loyers sont extrêmement chers)…”.

 

Sully Orange et ses “friends”, la plupart sont d’ailleurs repartis dans leur pays d’origine dès la crise sanitaire liée au COVID-19 (coronavirus)

 

 

Malheureusement, la crise du COVID19 est passée par là ! “Elle a engendré la fermeture de tous les lieux de regroupement donc à savoir les plages, l’ensemble des commerces, restaurants, boutiques, etc., le bar dans lequel je travaillais se retrouve donc fermé et je n’ai donc plus d’emploi. La plupart de mes amis issus des quatre coins du monde sont retournés dans leur pays d’origine”.

L.M.

 

*Restaurant emblématique et incontournable de la célébrissime Allée Jules-Aroles, à Argelès-plage, “Chez Simon”, situé au croisement stratégique du quartier piéton en allant sur le front-de-mer, ouvert depuis plus de trois décennies ! L’établissement, qui traditionnellement réalise plus de 95% de son CA dans la vente à emporter, (re)connu pour son “fait maison” et sa légendaire gamme de sandwiches, a rouvert son comptoir hier.

**Sully a rejoint l’Australie juste après avoir obtenu sa licence CCF (Collaborateur Comptable et Financier).

 

 

 

Sully et les deux emblèmes puissants de l’Australie : l’architecture originale de l’Opéra de Sydney (dont la salle peut accueillir près de 6 000 personnes et a nécessité quatorze années pour sa construction de 1959 à 1973 sur 1,8 hectare – par Jorn Utzon, architecte danois) et bien évidemment le kangourou, deux porte-drapeaux de la nation australienne aux quatre coins de la planète Terre !