La Perle de Tahiti, ici une perle de Rikitea, peut atteindre jusqu’à 7 000 euros pièce !

Jean-Marc Mestres. Ce nom vous est problablement inconnu. Son visage moins, surtout s’il vous est arrivé de prendre un “drink” en terrasse à Collioure où il a sévi pendant plusieurs saisons en tant que serveur. C’est d’ailleurs là, au détour d’une conversation de bistro, comme la “Perle de la Côte Vermeille” en recèle des stocks, que lui est venue l’idée de commercialiser une autre perle, celle de Tahiti. Il a bossé en salle et en terrasse à l’Ambiance, au Saint-Elme, au Sant-Vicens, à l’Amphitryon… Un temps, il avait même ouvert une devanture dans le célèbre petit port de pêche catalan, pour justement mettre ses perles noires en vitrine.

Jean-Marc Mestres a décidé aujourd’hui de se transformer en VRP de la Perle de Tahiti dont il ne cesse passionnément de vanter “l’éclat en colorama”, une perle dont il dit “Qu’elle est un miracle de l’Océan” !

Et l’ancien barman de Collioure s’y connaît en la matière ! Il est même devenu un expert auprès de certains bijoutiers de la région qui commercialisent à leur tour la production qu’il ramène de Rikitea, un atol situé à quelque 250 kilomètres au nord de Tahiti dans l’archipel de Tuamotou. Il ne se contente pas d’écouler la Perle de Tahiti aux côtés de professionnels de la joaillerie, Jean-Marc Mestres monte et crée aussi ses propres bijoux (collier, bracelet, pendentif).

“Ces perles de Rikitea sont d’exception, explique-t-il. Parce qu’elles proviennent d’un site d’exception, balayé par des courants marins qui donnent en permanence à l’eau des températures particulières, une eau fraîche, claire et transparente. C’est un produit extraordinaire. Et pour avoir une perle de cette qualité, il ne suffit pas de plonger, c’est quatre années d’attente. Et lorsque on l’a ramène à la surface, ce n’est pas gagné pour autant. Toutes les perles sont passées au rayon X pour contrôler l’épaisseur minimale de la nacre. Elle doit être de 0,8 pour être commercialisable (…)”.

Jean-Marc Mestres ne se contente pas là, comme on pourrait le croire, de lire une fiche de pub ou un mode d’emploi artisanal “Made in Polynésie”. Loin s’en faut ! Très, très loin même…

Pour lui, tout a commencé lors d’un voyage en Polynésie française, lors d’un séjour dans une cabane de pêcheur plus précisément, sur un lagon. Cabane dans laquelle il n’hésite pas à revenir dormir lorsqu’il revient dans le Pacifique. Le coup de foudre, la magie, la sérénité, l’exaltation… Puis, résume-t-il : “C’est l’opportunité, le destin qui vous conduit… On se sent soulevé par une ambition, l’envie de porter un projet… Dans la vie, ce qui est important, c’est faire de sa passion son métier”.

Désormais, après avoir multiplié la fréquence de ses séjours et déplacements entre Paris et Papeete, la perle noire n’a plus aucun secret pour Jean-Marc Mestres, à tel point qu’il s’empresse de rectifier sur le champ : “Mais la perle noire de Rikitea n’est jamais “que” noire ! Elle est verte, elle a des facettes colorées. La première qualité d’une perle, c’est sa brillance, pour la perle de Rikitea c’est la vitalité de ses couleurs. Elle peut être “vert pomme” avec des reflets cerise, “vert tilleul”, “aubergine”… La perle de Rikitea est à la Perle de Tahiti ce que le vin de Bordeaux est aux vins des régions de France”.

Et tout est dit !

La différence entre lui et d’autres revendeurs de la Perle de Tahiti sur le sol européen, c’est que lui, Jean-Marc Mestres, n’hésite pas à s’immerger régulièrement dans les lieux de production. Basé aujourd’hui à Perpignan, son activité professionnelle le conduit souvent à se rendre du côté de Montpellier et à Toulouse, mais c’est sur le littoral catalan qu’il a conservé une clientèle fidèle. Son succès commercial, il le doit avant-tout au bouche-à-oreille.

– Contact : vitamike66@yahoo.fr et 06 23 89 77 44.

 

Le premier prix d’une Perle de Tahiti se situe aux alentours d’une quarantaine d’euros.