René Bidal, Préfet des Pyrénées-Orientales, nous communique avec prière d’insérer…

“La presse s’est fait l’écho de l’abattage de chèvres sur le territoire de la commune de Latour-de-Carol (canton de Saillagouse).

Contrairement à ce que suggèrent les détracteurs de cette décision, cette opération autorisée par arrêté préfectoral est l’occasion de rappeler l’importance que revêt, pour la préservation de la santé humaine et animale, le respect par tous les règles sanitaires encadrant l’élevage des troupeaux caprins, ouvins et bovins.

Dans le cas présent, un arrêté préfectoral du 12 avril 2012 a autorisé des tirs individuels, par des lieutenants de louverie, sur des chèvres revenues à l’état sauvage dans la commune de Latour-de-Carol. La motivation de cet arrêté portait sur le risque sanitaire potentiel induit par ces chèvres, issues d’un ancien troupeau à l’abandon depuis plusieurs années, et notamment, sur le risque de transmission de brucellose et de tuberculose.

Les animaux retournés à l’état sauvage présentent en effet un risque élevé de maintien et de transmission de maladies contagieuses pour les élevages alentour, l’homme et les animaux sauvages. Ils ne peuvent en aucun cas retourner en élevage ni rejoindre un circuit de commercialisation. On ne peut pas apparaître comme intransigeant sur la règlementation sanitaire qui est imposée aux éleveurs et, dans le même temps, laisser des animaux dans l’errance au contact de la faune sauvage et sans prévention possible, car de nombreuses maladies bactériennes ou virales sont transmissibles.

Ainsi, le recours à des actions de tir, mises en oeuvre par des professionnels dans le respect des règles de sécurité et de protection animales, est le plus souvent la seule solution.

Lors de l’intervention qui s’est déroulée le 19 avril 2012, dix animaux ont été abattus sans difficuté particulière. Le 11 juin dernier, sept autres individus ont été abattus.

A la suite de ces opérations, les cadavres des animaux ont été remis à l’équarrissage.

J’ajoute, que l’on peut également avoir à se prémunir contre des animaux bovins, lesquels, laissés à l’abandon, présentent une agressivité et une dangerosité peu compatibles avec la forte affluence touristique, la circulation routière qui s’y rattache et les nombreux parcours de randonnées”.