Pour cette collaboration inédite, WNP a imaginé pour AIDES une campagne 100% innovante, mêlant guérilla digitale et révélation média. La première opération de sensibilisation basée sur un spammeur envahissant mais utile qui rappelle que le sida est toujours là, partout, tout le temps.

 

Au départ, un constat alarmant : le sida ne fait plus vraiment parler de lui.

Bien que toujours très présent, le sida semble de plus en plus absent des débats et conversations. Pourtant, chaque année, 6 000 nouveaux cas sont détectés en France. 150 000 personnes sont porteuses du VIH dont 30 000 qui l’ignorent.

 

Une idée forte : lui donner la parole.

Puisqu’on parle moins de lui, il va s’en charger lui-même. Et si le sida s’exprimait aujourd’hui, qu’aurait-il à dire ? Qu’aurait à raconter un fléau mondial de 32 ans qui totalise 35 millions de victimes en toute impunité ?

 

Comme vous, il est ultra-connecté.

Le sida a 32 ans, sa vie sociale passe donc par les réseaux sociaux. C’est là qu’il peut rappeler chaque jour son omniprésence. L’occasion pour les internautes de le croiser par hasard et de découvrir le témoignage de ce personnage invisible mais bel et bien là, cynique et désinvolte.

 

Découvrez « Moi, le sida ».

Voici donc une campagne inédite imaginée par WNP pour AIDES, où l’émetteur n’est pas l’association mais la maladie elle-même. Sans se focaliser sur des objectifs chiffrés (nous sommes bien conscients que personne ne « like » ni ne « follow » le sida), il s’agit surtout d’une vaste opération de
« débanalisation » ayant pour but de créer un électrochoc, une prise de conscience collective. Tout au long de la campagne, le sida s’est immiscé dans la vie des gens comme il le fait dans la réalité : sans crier gare. Pour la 1ère fois, en s’appuyant sur une taskforce répartie dans toute la France et animée par WNP, le storytelling s’est écrit au jour le jour. Et toujours pour servir cet objectif de sensibilisation, chaque prise de parole s’est appuyée sur les codes de chacun des réseaux sociaux et médias employés.

 

UNE CAMPAGNE EN 2 PARTIES

PHASE 1 : DU 1ER MAI AU 8 JUIN, LE SIDA S’EXPRIME.

Le sida est partout, et il est bavard.
On peut le rencontrer sur Facebook, où son but n’est pas de se faire des amis mais de donner son avis, commenter des articles, raconter sa vie.
Nombreux sont ceux qui le croisent sur Twitter, où des milliers de twittos reçoivent la notification
« Le sida vous suit ».
Ils découvrent ses tweets et interagissent avec lui. Des influenceurs le retweetent, partagent ses posts ou l’interpellent.
Dès que son nom est mentionné, il like. Dès que quelqu’un le suit, il suit en retour.
Il tweete sur tous les événements, il est sur tous les trending topics, signant à chaque fois de
son hashtag #jesuisla.

Sur Tinder, il est partout. Grâce à la participation des étudiants du groupe ISEG répartis sur les campus de Toulouse, Strasbourg, Nantes, Paris, Lille, Lyon et Bordeaux, son profil est géolocalisé partout et il fait des rencontres dans toute la France, tous les jours.
Les utilisateurs de l’appli peuvent donc tomber sur lui par hasard… comme dans la vraie vie.

Sur Grindr, même procédé. Sa géolocalisation change, il se déplace, on ne sait jamais quand
son profil va brusquement apparaître dans le périmètre…
On peut aussi découvrir sur Instagram ce qu’il mange, ce qu’il boit, où il va.

Et pour connaître son parcours professionnel, il suffit de consulter son profil LinkedIn.
Certains sont même tombés sur lui sur Leboncoin où il vend un stock de préservatifs périmés, ou sur des sites de locations saisonnières où il prépare ses vacances d’été.
Bref, il est comme tout le monde. La seule différence, c’est que c’est le sida.

PHASE 2 : LE 8 JUIN, SORTIE DE LA CAMPAGNE DE RÉVÉLATION.
AIDES MOBILISE LE GRAND PUBLIC POUR FAIRE TAIRE LE SIDA.

Le 8 juin, AIDES lève le voile.
Un film où le sida se raconte sans vergogne à travers la voix de Gaspard Proust est diffusé sur Youtube.
Un spot radio investit les ondes.
Et AIDES révèle l’intégralité du dispositif en signant : « Pour le faire taire : AIDES.org ».

En presse et affichage, une campagne met en avant les prises de parole les plus emblématiques du sida. Là encore, la signature invite à le faire taire sur AIDES.org.

Sur les réseaux sociaux, les comptes du sida sont barrés de rouge avec toujours cette même signature invitant à l’action.

Et sur AIDES.org, une pétition illustrée par Pénélope Bagieu invite chacun(e) à se mobiliser pour le faire taire pour de bon. En signant cette pétition et en partageant cet engagement, chaque internaute devient acteur de sa propre prévention et solidaire des personnes touchées.

CONCLUSION

Nous avons fait expérimenter à des gens l’intrusion du sida dans leurs vies en l’immisçant dans leurs vies virtuelles.

Nous avons fait la démonstration qu’il était encore là.

Nous en avons fait l’internaute ultime, capable de s’infiltrer dans tous les réseaux sociaux.

Nous avons créé une communauté de jeunes qui, de sensibilisés, sont devenus sensibilisateurs.

Nous avons suscité ce que nous espérions : des réactions, des débats, du rejet même, bref réveillé les consciences sur ce fléau qui nous nargue depuis 30 ans.