“Autant le dire tout de suite. Un Conseil municipal d’intérim, réglant les affaires courantes. Voilà l’impression amère que nous laisse la dernière réunion du 28 février dernier. Nous avons connu mieux, un autre niveau, une autre tenue. Réunion ouverte à tous direz-vous ? Dans le même temps, tout semble fait pour inciter les citoyens à rester à la maison confortablement installés devant la télé. Pourtant, les auditeurs sont là, présents, déterminés à intervenir dans la gestion communale. Bravo pour cette constance et le respect du silence imposé. Une salle où les chaises sont en nombre minimum, où l’audition est plus qu’imparfaite. Aussi, vous voudrez bien nous excuser si nous n’avons pas tout entendu, tout compris. Une adjointe, se sentant obligée de faire lever d’autorité un citoyen pour récupérer un siège manquant pour un conseiller municipal. Pousse-toi de là, tu me gênes. Voilà ce qui vous attend si vous voulez faire acte de citoyenneté. Il faut être courageux pour persévérer.

Le premier point à l’ordre du jour portait sur la démission de deux conseillères municipales de la majorité. Pour ce que nous en savons, du jamais-vu dans notre village. Nous nous attendions à ce qu’il y soit donné un minimum d’informations, d’explications plus ou moins politiques sur le pourquoi de ces renoncements. Rien ! Le seul essaie de justification a été de comparer ces faits avec la démission d’un élu qui n’a même pas siégé. Mesquinerie direz-vous ? Mais non, mais non ! Le respect des citoyens, des électeurs dans tout cela ? Le premier magistrat renonçant à donner des explications, nous nous tournons vers les principales intéressées pour en savoir un peu plus. Il n’y a aucune tare, encore moins une quelconque honte à avoir des empêchements familiaux, professionnels, personnels ou politiques pour ne plus vouloir continuer à siéger. Peu importe le motif, mais les citoyens ont le droit de savoir. Nous sommes loin de la VIe République dont sont les portes paroles les élus de la majorité municipale. Celle-ci voulant instaurer la transparence, la révocation des élus par le peuple. Nous sommes d’ailleurs en plein accord avec cette vision de la politique sur ce point. Comme souvent, il existe une marge trop importante entre les paroles et les actes.

Ensuite, après toute une série de vote sans surprises aussi bien qu’indigestes pour introniser les nouveaux élus dans les diverses commissions, venaient les questions posées par écrit par l’opposition. Pour la première fois depuis l’élection, celle-ci pouvait s’exprimer. Gageons que la persévérance de ceux qui ont dénoncé cette situation a payé. Mais peut-être que le maire a reçu des conseils avisés de la part d’élus ou autres qui savent mieux ce que veut dire le mot démocratie. L’erreur est humaine direz-vous ! Peu importe, félicitons-nous de ce changement.
La première question portait sur la vente des anciennes écoles aux HLM. Le maire devait préciser que cette dernière était dans la zone PPR (Plan de Préventions des Risques). En d’autres termes, zone inondable. L’interrogation immédiate qui surgit comme une évidence du plus profond de la conscience est de savoir : “si elle est dans le PPR pour la commune, elle doit l’être aussi pour les HLM“. Les HLM vont pouvoir faire et la commune non ? Comprenne qui pourra. Quelques chiffres ont été par la suite donnés, mais nous n’avons pas pu les relever par faute, comme nous venons de le dire, d’une très mauvaise audition.
La deuxième question portait sur l’intervention d’un privé, dans la gestion municipale et de sa rémunération depuis sa prise de fonction. Cette dernière s’élève à 3 700 euros. 

Rappelons que monsieur Poirot a comme activité politique d’être responsable du PCF. Nous pensons que cela aurait pu être empirique si cette orientation n’avait pas été contestée. Nous avons été surpris à moitié d’apprendre que ce n’était pas la faute du Conseil municipal, mais du centre de gestion qui n’a pas été en mesure de satisfaire la demande formulée. Les responsables du centre apprécieront. Comme devait le souligner Pierre Contet, des demandes d’embauches sont légion dans les secrétariats des communes. Alors, pourquoi ne pas embaucher un chômeur aux qualifications requises, en lieu et place d’un retraité dont le pouvoir d’achat est élevé et qui cumule avec un autre emploi ? Nous retrouvons là, la devise de Nicolas Sarkozy : “travailler plus pour gagner plus”. Qui a dit étrange ?

La troisième et dernière question concernait une fois de plus “la maison des deux rugbys”. Nous avons appris que plus ou moins, elle serait devenue une pièce d’archivage. Les personnes qui voudraient la visiter peuvent demander la clef en mairie. Personne ne fera cette démarche. Rappelons le coût : 49 000 euros.


Nous terminerons nos commentaires en faisant comme d’habitude des propositions. La première, est l’aménagement de la salle où se tiennent les réunions du Conseil en demandant un accueil normal des citoyens et non pas en leur retirant le siège sur lequel ils sont déjà assis. D’en finir au plus vite avec les prestations de Monsieur Poirot. De dire clairement l’utilisation de “la maison des deux rugbys” devenue, il nous semble, un lieu d’archivage et rien d’autre. De veiller, pour une meilleure communication, à la mise à jour du site de la mairie comme la demande Nicole Moliner conseillère municipale d’opposition. Enfin, d’expliquer à la population, toutes les raisons de la vente de l’école”.