Dans les réseaux sociaux, notre attention a été attirée sur la précarité amenée dans la besace de la boulangerie qualifiée d’ « industrielle ». Les écrits sont multiples, nombreux et parlants sur la façon de procéder des gérants de ces entreprises. Précisons qu’elles sont de grands groupes distillés dans notre pays. D’après ce que nous avons pu lire et dont nous ne publierons que deux écrits in-extenso, nous pensons que ces chevaliers des temps modernes, ont des comportements de patrons de combat. Ils ne sont rien d’autre que des valets mal rémunérés dont l’ego a été flatté. N’oublions pas, pour citer Jean de La Fontaine, que « tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute ». Voilà donc les textes promis.

«  On est aussi chargé de la préparation des pâtisseries façonnage du pain… en réalité c’est pas des vendeuses qu’il cherche de plus vive les heures ! Et payé au lance pierre bien entendu ! En prime vous êtes filmé on sait jamais au cas ou on pic un croissant ! Et tous ce que vous faites n’ira jamais assez vite! Personne sans scrupules et sans parole! »

«Attention à eux ! Beaucoup de CDD et peu revienne avec le CDI promis »

Donc, nous voilà fixés. Ce n’est pas pour les beaux yeux du maire que cette entreprise pourrait venir s’installer dans nos murs, mais bien pour faire un profit maximum sur une denrée incontournable dans notre alimentation. C’est-à-dire le pain quotidien. Les travailleurs payent le prix fort pour faire grandir ce profit ne servant qu’à des actionnaires bien repus de viennoiseries. Nous avons la prétention de dire que cela ne peut pas être accepté en l’état. C’est intolérable parce que ces entreprises organisent la précarité, la misère, derrière des vitrines aux mille étincelles couleur ambre ou or. Cela n’est pas sans nous rappeler le livre d’ Emile Zola : « Le ventre de Paris ». Alors, nous posons la question : est-ce que ce sujet est venu dans les discussions préliminaires entre le maire, le Conseil municipal et les grands patrons de cette entreprise ? . Nous espérons, que si des négociations ont lieu, elles se déroulent avec les grands patrons et non pas avec les sous-fifres. Si oui, quelles sont les réponses ? Quelles dispositions sont programmées dans une éventuelle installation pour empêcher dans la mesure du possible, cette exploitation éhontée ? Nous aimerions savoir. C’est effectivement une proposition : « Que la population soit informée des discussions sur ce problème ». Nous ne voulons pas être considérés comme un pays sous-développé ou les travailleurs sont appréciés comme une quantité négligeable. Ne rien dire, c’est accepter. Ne rien dire, c’est plier devant les exigences des actionnaires. Se taire, n’est pas digne de femmes et d’hommes se réclamant du PCF. Ou alors, c’est suivant les circonstances que cette étiquette est revendiquée. Nous n’osons le croire. Nous ne pouvons pas nous contenter du : « Mieux vaut un emploi comme celui-ci que rien du tout ». Un citoyen de progrès ne peut pas accepter cette idée. Il est le choix entre la peste et le choléra. On ne choisi pas entre deux maladies mortelles. On les combat avec la plus grande détermination. Souvent, ces emplois sont occupés par de jeunes gens plein d’espoir, plein de générosité, de rêves pour leur devenir. La tête pleine des cris de leurs bambins qu’ils pourront élever grâce à un vrai emploi. Malheureusement, ils déchantent vite devant la rude réalité du monde du travail, devant la réalité des vampires de la finance. Nous ne pouvons pas nous résigner à la situation faite à notre jeunesse.

Nous ne pouvons pas non plus accepter cette idée : « Les salariés n’ont qu’à lutter pour se défendre ».

Certes, ils doivent le faire et avec leurs syndicats, revendiquer d’autres conditions de travail, de vie. Mais alors à quoi servent les partis politiques si ce n’est à servir de machine électorale au service d’un tel ou tel autre ? Nous ne pouvons aller dans ce sens, car le rôle d’un parti politique est d’éclairer, aider les consciences à grandir. Ceci d’autant plus il nous semble, lorsqu’il est question du PCF.

Alors, les majoritaires du Conseil municipal à direction « communiste », si votre conscience politique existe, choisissez votre camp. Là, ce n’est pas du vent. C’est du concret et vous serez jugés sur vos actes”.

Joseph Jourda (contributeur d’Estagel)