“Voilà un problème qui n’est que rarement abordé dans notre village, si ce n’est lorsqu’il est question de construire un lotissement. Qu’en est-il vraiment ? Essayons de regarder, de comprendre, d’analyser la situation au plus prés de la réalité.

Dans un précédent article, nous avions promis de nous pencher sur ce problème. Nous tenons notre engagement. Nous continuons de penser qu’il serait certainement souhaitable que le Conseil municipal  mette cela à l’ordre du jour d’une de ces réunions.

Des chiffres qui donnent le vertige (données 2012 )

Le dernier recensement donne 18,5 % de logements vacants, soit 223 pour notre commune. La moyenne est de 7,7%. Cela pourrait vouloir dire que la population a abandonné des maisons anciennes pour construire du neuf. Que nenni ! En regardant d’un peu plus prés, nous pouvons nous apercevoir que dans notre cité, le nombre de locataires est beaucoup plus important qu’ailleurs. (233 soit 26% pour 19,1 % dans la moyenne des villes). Le nombre de locataires en HLM est de 21, soit 2,3% pour 3,3% en moyenne.
Cela montre que les habitants de notre village, n’ont pas toujours les moyens financiers de construire du neuf. Si cette situation devait perdurer, cela reviendrait à dire que ceux qui ont en charge la vie de la cité, aurait décidé de faire d’Estagel un cimetière de maisons abandonnées.


Dans les années 1975, le premier lotissement voyait le jour. C’était le lotissement de Saint-Vincent. À ce moment-là, ce dernier se justifiait pleinement. Depuis, quatre autres ont été construits. Sur la durée, nous pouvons considérer que le choix a été donné aux citoyens de construire leur résidence particulière ou pas. Soulignons que la population en 1975 était de 2 021 habitants. Elle est aujourd’hui de 2 025 pour le recensement de 2013. La construction de lotissements n’a donc que très peu influé sur l’augmentation de la population. Dans le meilleur des cas, ils ont permis de la stabiliser.

Réfléchir autrement ?

Cette réflexion, si elle voit le jour, ne peut passer que par la réhabilitation des appartements anciens. Pour aller dans ce sens, des lois existent pouvant aider à cette réhabilitation.
La loi Malvaux.
La loi monuments historique.
La loi Scellier.
La loi de transition énergétique.


Les entreprises, elles aussi peuvent être intéressées par cette démarche. (Voir les ZRR : zone de revitalisation rurale )
Qui dit restauration, dit aussi gestion par la commune de parkings et de garages. Ces derniers pourraient être envisagés à la location.
Ainsi, si les bonnes décisions sont prises, nous éviterions aux générations futures, de se trouver dans des situations risquant de devenir inextricables. Nous donnerions à notre village un coup de vent printanier. Nous aiderions à lui redonner tout son dynamisme en permettant à de jeunes gens, de jeunes couples, d’accéder à la propriété.

 

Les libertés individuelles doivent être préservées

Ce raisonnement n’exclut pas pour autant, que des particuliers ne puissent pas construire d’une façon individuelle ou collective, sur les terrains appropriés prévus à cet effet. Resterait à définir les normes, avec les promoteurs ou autre. En aucun cas, la commune devant s’engager à payer des investissements qui serviraient des intérêts privés.


La facilité, est de construire des lotissements à tout-va. Souvent, ou se situent des terrains constructibles proches des décideurs.
Nous pensons qu’il est possible d’avancer dans les deux sens. Pour cela, il faut se retrousser les manches, faire fonctionner la matière grise et avoir un peu d’ambition pour les autres. Pour Estagel”.

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