Précédemment, dans un communiqué, nous avons plus particulièrement apporté notre attention sur les personnes âgées et celles en passe de le devenir, en fonction de l’organisation de la vie économique qui est destinée à la vie du village.

Poussons le raisonnement un peu plus loin avec l’approche indispensable du vécu sur le terrain. Qu’en est-il ? Vers ou va-t-on ? Faisons un point plus précis.

Disparition d’un commerce de proximité, d’autre services menacés

L’avant-dernier commerce d’alimentation qui subsistait sur la place, est en période d’inventaire. Il nous semble que ce temps dure longtemps comme un jour sans pain. Ouvrira-t-il à nouveau ses portes ? Nul ne le sait et les clients sont désolés. En fait, un commerce de plus qui va fermer définitivement ses portes. Tout semble le présager.
D’autres indices montrent que la casse du monde rural, n’est pas en voie de s’arrêter.
L’agence du Crédit Agricole par exemple, qui trop souvent aménage les horaires, les jours d’ouverture. Est-ce que la décision ne serait-elle pas déjà prise de fermer l’agence ? Si cette démarche était adoptée, on ne saurait pas mieux faire pour habituer les sociétaires à cette fin programmée. Par la suite, un comptable ayant toutes les qualifications requises, viendra nous expliquer que c’est une question de rentabilité.
Outre la perception qui a fermé ces portes sans que personne ne s’émeuve, voilà qu’un centre médical, très fonctionnel par ailleurs, a été implanté dans le village voisin au détriment du village centre de la vallée de l’Agly, allant d’Espira à Caudiés-de-Fenouillet.

D’autres problèmes aussi inquiétants

Mais d’autres problèmes existent. Celui de la pharmacie par exemple. Renseignements pris, il est envisagé que d’Espira-de-l’Agly à Quillan, il n’en reste plus qu’une. Pourtant, les pharmacies de proximité, ne sont-elles pas un gage d’une très bonne prise en compte des patients, des malades ?
Au-delà de ces craintes, des emplois vont encore disparaître.
Des logements, comme cela est répercuté par la vox populi, sont en vente dans le tout dernier lotissement. N’assisterions-nous pas au prélude du départ de ceux qui auraient pu croire trouver à Estagel, une vie de village avec tout les services ?
À quoi servira-t-il que nos édiles se glorifient d’avoir des infrastructures municipales correspondant à une population de 5 000 habitants, si plus personne ne vient s’y établir, si les autochtones envisagent de quitter le village ?
Il nous semble que des dispositions doivent être prises pour refuser que notre milieu rural soit, une fois de plus mis à mal, car c’est bien cela qui est mis en débat. Ces dispositions passent par la lutte, la mobilisation indispensable des populations pour contrecarrer ces plans funestes à notre vie de tous les jours. Nous pourrons continuer de discourir sur les migrants, mais ils ne seront pas responsables de cette faillite.
Ceux qui devraient être devant pour mener ce combat, ce sont bien, il nous semble, ceux qui ont le devoir de défendre les intérêts de la population. Autrement dit les élus municipaux.
La balle est dans leur camp.

Joseph JOURDA.