C’est ce vendredi premier février à 8h 30, que l’association des parents d’élèves, conduite par Laetitia MALOT-GRUNHERTZ, avait donné rendez-vous aux parents concernés devant les bâtiments de l’école dernièrement construite.

Rassemblement réussi semble-t-il, car nombreux, ont été les parents concernés à répondre présent, mais aussi des citoyens ressentant ce danger comme une profonde injustice.

Des citoyens concernés

Évidemment, comme nous avons déjà pu l’écrire, il est question d’argent public quelque part dilapidé, lorsqu’une école neuve est finalement mise en danger.
Cela n’est pas sans nous rappeler pour les plus anciens, les poupées Bella qui, le jour ou la nouvelle usine était livrée la clé en main, était en réalité fermée.
Mais voilà, il est question avec l’école, de l’avenir des enfants, de l’avenir de nos territoires ruraux déjà bien mis à mal. Il s’agit là, d’économies dans le budget et en priorité, de persévérer dans la réduction drastique du personnel enseignant et d’une manière plus large des fonctionnaires. Pourtant, le service public est indispensable pour que tous les territoires soient en bonne harmonie.
Dans ce cas de figure, il est question d’habiller Pierre en déshabillant Paul. Pour les parents, ces dispositions sont intolérables.
En fait, les territoires ruraux sont considérés comme une vulgaire variable d’ajustement pour financer dans un contexte de restrictions budgétaires les dédoublements des classes de CP et de CE1 dans les zones urbaines d’éducation prioritaire. Le gouvernement reste fidèle à une logique destructrice de mise en concurrence des territoires, alors même que la crise des Gilets jaunes démontre, entre autres, l’impérieuse nécessité d’une meilleure articulation entre urbain et rural.

Des élus sur le pont

La pétition lancée ayant recueilli un grand nombre de signatures en quelques jours, les élus de la majorité, mais aussi ceux de l’opposition, se sont retrouvés pour apporter leur soutien à la démarche revendicative pour le maintenir de la classe à la rentrée prochaine.
C’est que, dans la patrie de François Arago, il ne faut pas toucher à l’école publique, à l’école laïque.
Ainsi, la pétition sera transmise à l’inspection académique le 7 février prochain. L’histoire ne nous dit pas si cette dernière est portée par les élus majoritaires et les autres.
L’association quant à elle, avait bien fait les choses.
Le petit café et les gâteries bien agréables, attendaient les participants au rassemblement matinal. Une bien agréable initiative en direction de ceux qui se lèvent tôt pour défendre finalement ce qui leur appartient : l’école.

Joseph JOURDA.