Vite, la nouvelle a fait le tour du village. Un ou plusieurs vignerons ont exprimé leurs doutes, leur colère, leur mal-vie, à l’occasion de cette journée si particulière de ce samedi 17 novembre.

N’en doutons pas. Derrière cette manifestation, ce ne sont pas uniquement les taxes sur le gas-oil qui sont mises en cause. Le mal est bien plus profond pour la profession.

Un message d’espoir

Finalement, c’est bien un message d’espoir qui a été délivré par ces anonymes. Espoir parce que, comme le disait Jean-Jacques rousseau, «Il n’y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat». C’est ce que semble avoir oublié le monde syndicaliste de tout bord en cette journée. Et pourtant, les motifs de revendications, de mobilisations possibles ne manquent pas.
Le monde vigneron souffre, est à la peine, martyrisé par une politique qui n’en fini pas de se poursuivre, d’accentuer les clivages, de faire renoncer les jeunes générations, à ne plus poursuivre dans les pas de leurs aînés, le si noble métier de vigneron et d’une manière plus générale, le métier d’agriculteur. Ce sont pourtant eux qui donnent vie à la nature. Qui, par leur courage, leur détermination, leur savoir faire, sont les seuls à l’entretenir. À l’aimer finalement. Le reste, n’est que subterfuge, mauvaise littérature, pour éloigner les citoyens des vrais responsabilités. Par exemple, éloigner le regard de « Monsanto » et des milliards de profits réalisés, au détriment de la santé des agriculteurs, des consommateurs, de la nature.

Les syndicalistes pas seuls responsables

Mais les syndicalistes, ne sont pas les seuls responsables de cette apathie. Aucun responsable politique n’a exprimé une position sur les événements de cette journée du 17 novembre. Aucun maire de nos communes rurales n’a donné une position. Pourtant, les médias ont tous été porteurs de l’information. Ils ne peuvent pas dire : « Je ne savais pas ».
Seraient-ils tous rangés du côté de la politique ultra libérale du notre gouvernement ? C’est ce que semble dire leur profond silence.
Heureusement, cette simple citerne, déposée avec quelques inscriptions et les « gilets jaunes », montre que la flamme de la révolte brille encore dans la tête des vignerons. Qu’ils n’ont pas renoncé, comme certains voudraient nous le faire croire, à avoir un réel pouvoir d’achat,
Les discussions n’ont pas tardé à surgir après cet acte de manifestation.
Nous avons rencontré un vigneron qui se rappelle.
« Si le mot d’ordre avait été d’occuper les banques, comme le MODEF l’a déjà fait à Estagel, peut-être que les vignerons auraient pu se mobiliser ».
Message à méditer.

Joseph JOURDA.