En ce dimanche 30 avril, journée officielle d’hommage aux victimes de la déportation, Nicolas GARCIA présidait à la cérémonie organisée par les communistes d’Elne depuis près de trente ans à la mémoire de Rose BLANC. Il faut dire qu’en 1989, il faisait parti du groupe communiste au Conseil Municipal d’Elne qui avait obtenu de Narcisse PLANAS, maire de l’époque, qu’un lieu public porte le nom de cette jeune illibérienne, résistante et communiste.

Entrée en résistance dès 1939, Rose BLANC fut arrêtée par la police française en 1942, livrée à la gestapo, torturée sans ne jamais parler, puis envoyée à Auschwitz, elle y décèdera moins de deux mois plus tard, le 15 mars 1943, elle avait tout juste 24 ans.

Chaque année c’est une femme communiste différente qui rend hommage à cette héroïne du 20ème siècle. En 2017, Aïcha, tout un symbole, a assumé avec brio cette tache. Après avoir mis en avant la courte mais intense vie et l’engagement de celle que ses amis appelaient Rosette, la jeune oratrice a montré combien ce devoir de mémoire était essentiel. Particulièrement cette année, puisque l’hommage se situe entre les deux tours d’une élection présidentielle où certaines des idées qui ont animées l’idéologie nazie sont présentes dans le débat. Les sœurs de Rose BLANC, ses neveux accompagnaient la cinquantaine de personnes qui se sont déplacées devant la stèle du jardin d’enfants éponyme, pour assister à cette cérémonie. Les élus, Annie PEZIN, Roland CASTANIER et Nicolas GARCIA, se sont ensuite rendus (11h) au nouveau cimetière, pour l’hommage officiel rendu aux victimes de la déportation dans les camps nazis. Le conseiller départemental a déposé, avec deux enfants de déportés (voir photo), la gerbe offerte par Juliette BES, résistante et déportée à Ravensbrück, empêchée à cause de son grand âge.