Hier soir, à l’entrée de Céret, pour l’ouverture de l’édition 2012 de la feria, mieux valait être “clean” pour franchir les barrages des forces de l’ordre ! Entendez par là qu’il ne fallait surtout pas laisser transpirer une goutte d’alcool… pas même dans la boîte à gant ou dans la malle arrière du véhicule !

Pour accéder dans les rues de la sous-préfecture du Vallespir, où se nichaient la plupart des animations et bodegas, impossible d’avancer avec une verre ou une bouteille (d’alcool) à la main. La consigne des autorités locales était claire comme de l’eau d’Evian : la divine consommation devait se faire exclusivement “dans” Céret (ce qui a dû permettre à certains de mettre du beurre dans les épinards… à défaut d’eau dans leur vin !).

Ambiance festive incontestable sur les grands boulevards, depuis les ex Feuillants jusqu’au Café de France, où les platanes plus que centenaires ont dû en voir de toutes les couleurs en l’absence d’urinoirs ! En soirée, sur les terrasses, les aînés ont vite été remplacés par une marée humaine rouge et blanche… Bien mâlin celui qui pourrait avancer la moindre statistique concernant l’affluence dans les rues de Céret ce vendredi-là, mais il y avait bien des milliers et des milliers d’aficionados qui avaient répondu “présents” aux organisateurs (l’ADAC) de ce grand et immuable rendez-vous estival.

Les bodegas auréolées de disc-jockeys, alternant sons électroniques et variétés françaises, ont connu un vrai succès. Ah, quand la Musique est bonne !… Pur plaisir. Que du bonheur !

Vers les coups des 3 heures du matin, inévitablement certains esprits ont commencé à s’échauffer, quelques bastons vite contrôlés ont éclaté ça et là, mais rien de bien méchant.

L’animation s’est poursuivie à la sortie de la ville, avec l’attraction phare (hors corrida) de la feria : le manège désenchanté de la Gendarmerie nationale : un passage obligé monté très artisanalement mais qui ne souffre d’aucune contestation possible. Le principe est simple : vous arrivez à hauteur d’un gendarme. Celui-ci vous tend un ballon qui ressemble à une mini sarbacane (?). Vous soufflez dedans. Si c’est rouge, c’est perdu ! Si c’est vert, c’est gagné ! A moins que ce ne soit l’inverse, en fonction du côté où vous vous trouvez. Les vainqueurs – car c’est comme au loto, 100% des gagnants ont soufflé – repartent avec un maximum de points (jusqu’à la prochaine fois). On peut gagner pendant un siècle, mais on peut tout perdre en cinq secondes… Et vous n’avez pas le choix, puisque le passage est obligé.

Trève de plaisanterie : bravo aux ambulanciers, pompiers et forces de l’ordre qui ont été très actifs en ce premier jour… de feria et de Fête nationale !