LA FILIERE D’EVASION PAT O’LEARY

ET LA PLAGE DE CANET  (1940/1943)

 

Quand on parle du franchissement clandestin de la frontière espagnole afin d’échapper  soit à la politique antisémite du III° Reich soit  pour continuer le combat dans les rangs de la France Libre ou des armées alliées, on n’évoque que les passages par les sentiers des Albères. Or, des centaines de militaires alliés et de résistants français ont gagné Gibraltar et la Grande-Bretagne par la mer, à partir des côtes du golfe du Lion. Ces « évadés » avaient été amenés à Cerbère, Collioure, Canet … par les soins des filières d’évasion polonaises, belges et britanniques.

La plus célèbre de ces filières est le réseau britannique Pat O’Lary.  A Canet-Plage, Andrée Borrel et Maurice Dufour en 1941,  puis en 1942-1943 Suzanne et Fernand Lebreton (propriétaires de l’Hôtel Le Tennis) aidés de Victoire Costecèque,  firent  de cette station balnéaire, une des plaques tournantes de de la filière d’évasion Pat O’Leary. Ils les y hébergeaient, en attendant que les petits navires de la CoastWatchingFlotilla, flottille secrète  basée à Gibraltar,  viennent les y chercher. Ces opérations  organisées pour les services secrets alliés étaient complexes  alliant débarquement d’agents secrets avec leur matériel  à l’aller, et opérations d’exfiltration,  au retour.  Opérations dont l’existence n’est connue que depuis l’ouverture, très récente, des archives des services secrets britanniques.

C’est cette page méconnue de la guerre secrète qu’à l’invitation de l’association Les Amis du vieux Canet,  Georges Sentis, docteur en Histoire, évoquera le 2 octobre prochain à 18h, au Théâtre Jean Piat de Canet-en-Roussillon.