A l’occasion de la Journée internationale de la Femme, l’ANACR (Association nationale des anciens combattants de la résistance) a proposé à Pierre Aylagas (PS), maire d’Argelès-sur-Mer, conseiller général et président de la communauté de communes Albères/ Côte Vermeille, de commémorer les manifestations de “ménagères” , qui eurent lieu les 29 et 30 avril 1942 dans cette ville.

Dans un rapport du préfet de l’époque, on peut lire :

“Le 29 avril, à 11h 15, une cinquantaine de femmes se sont rendues à la mairie d’Argelès-sur-Mer afin d’y réclamer des vivres. Le maire reçut quatre d’entre elles. (…) Le lendemain, un groupe de femmes, un peu plus nombreux que la veille, s’est présenté à nouveau à la mairie. “

Peu après, le 7 mai, la police arrêta Zélie Torner.

Non seulement elle fut condamnée à un an de prison par le Tribunal militaire de Montpellier, mais, à la fin de sa peine, elle fut internée administrativement au camp de Brens dans le Tarn. cette lourde sanction reflète la volonté des autorités de Vichy de briser l’opposition grandissante à la politique de collaboration du maréchal Pétain. Opposition qui éclata au grand jour le 14 juillet 1942 place Arago à Perpignan.

Une plaque sur la façade de l’ancienne mairie rappellera l’action des femmes dans la Résistance.

Elle sera dévoilée par Pierre Aylagas et Mme Juliette Bès, ancienne résistante déportée.

Puis, Georges Sentis, président de l’ANACR évoquera l’engagement des femmes dans la résistance, engagement qui prit de formes multiples mais toujours dangereuses.

Ce sera aussi l’occasion de parler de l’attitude des femmes espagnoles internées au camp d’Argelès, qui, le 23 mars 1941, brisèrent les barbelés et accoururent soutenir les brigadistes se battant contre les forces de l’ordre venues pour les déporter en Algérie.

– Rendez-vous ce jeudi 8 mars à 16h devant l’ancienne mairie (actuelle école de musique), place de la République au coeur du village.