Entre les deux tours des élections cantonales des 20 et 27 mars 2011, et bizarrement au lendemain de la cuisante défaite de son candidat – Jean-Louis de Noëll, ex-secrétaire départemental du Front national de 1995 à 1998 – l’UMP, par la voix de son secrétaire général, Jean-François Copé, a décidé enfin de se pencher sur “l’affaire de Noëll”.

C’est le secrétariat de l’UMP, depuis la rue de La Boétie à Paris, qui a contacté Jean-Marc Auguet, P-DG de la société Eugénie Production (146 avenue des Etats-Unis à Toulouse 31200, BP 12), pour l’informer de la bonne réception par M. Copé de son courrier daté du 8 février 2011.

Dans ce courrier, accompagné d’un dossier complet concernant une affaire dans laquelle M. de Noëll a été condamné au Tribunal de Commerce, M. Auguet, qui réclame quelque 150 000 euros d’une créance visée par ladite condamnation, interpelait M. Copé pour obtenir son arbitrage… Il concluait : “Il me semble que la représentation de M. de Noëll est sujette à question quand à la bonne moralité qu’impose la fonction (NDLR. la fonction d’élu), l’UMP n’a pas besoin d’avoir de candidats, trainant des “casseroles” (NDLR. “affaire compromettante” in dictionnaire Le Petit Robert/ Grand format), donnant ainsi à l’opposition des motifs de polémique (…)”.

Si, dans un premier temps, les dirigeants locaux, départementaux, régionaux et nationaux n’ont pas entendu le “cri de désespoir” de M. Auguet, en revanche il semble bien que le message soit passé dans la population du canton du Bas Vernet (Perpignan IX), où l’ex-Frontiste Jean-Louis de Noëll se présentait sous l’étiquette UMP. Les électeurs-trices l’ont renvoyé tout court dès le 1er tour.