Ni partisan, ni complaisant

 

Ce dimanche, Madrid a choisi la force pour empêcher la tenue du référendum sur l’autodétermination en Catalogne. Matraques, balles en caoutchouc, femmes et personnes âgées violentées, urnes saisies jusque dans les bureaux de votes… la liste est longue des violences perpétrées par la police d’Etat Espagnole ce 1er octobre.

Ces images de violence sur des personnes qui allaient simplement voter ont fait le tour du monde, via les réseaux sociaux. Cela s’est déroulé à quelques minutes de chez nous. D’ailleurs dans tout autre pays lointain pour ne pas dire exotique, les réactions auraient été nombreuses et scandalisées. Là, au contraire on assiste à un silence gêné. Silence ! On matraque !

Ce sont les affaires internes de l’Etat Espagnol nous disait en substance hier soir Bruno Lemaire dans une émission politique.

Quelle grossière erreur ! L’européen convaincu que je suis, ne comprend pas et ne comprendra jamais qu’un Etat aussi important de l’Union Européenne agisse ainsi.

Le choix de l’affrontement fait par le Gouvernent Rajoy sera lourd de conséquence pour la suite. Car les catalans ont voté. Certes dans les conditions que l’on sait, mais ils ont voté. Les négations de Rajoy à ce sujet n’y changeront rien.

La nation ne peut pas être une contrainte. L’unité de l’Espagne ne se fera jamais à coups de matraque et encore moins dans ce pays marqué par les cicatrices de l’histoire récente.

La solution ne peut être que politique, pas policière Que l’on soit pour ou contre l’indépendance de la Catalogne la seule voie possible et viable est une solution négociée incluant le Parlement Catalan et le Gouvernement Espagnol.

 

Pierre AYLAGAS (PS), président de la communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris, ancien député des P-O, ancien maire d’Argelès-sur-Mer.