« Nous le mesurons au quotidien, là où les projets sommeillent, la délinquance elle ne dort jamais! »

Ces propos ont été tenus par Mme Samia GHALI, sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône, à la suite d’un fait divers « rocambolesque » dans la ville de Marseille : deux braqueurs d’un supermarché samedi soir ont été eux-mêmes attaqués par une cinquantaine de riverains, avant que la police intervienne évitant de peu un lynchage !

Cet incident doit déjà nous alerter sur le risque de basculement en France vers l’auto-défense des habitants excédés par l’insécurité dans certains quartiers.

Dans toutes les villes de France, comme à Perpignan, on entend de plus en plus d’habitants exprimer leur colère et menacer de se faire justice afin de faire cesser vols, agressions ou nuisances subis quotidiennement.

Il ne faut pas attendre un drame pour enfin réagir, le retour du droit commun est une nécessité dans de nombreux quartiers prioritaires de France, mais cela doit être le résultat d’un rétablissement de l’autorité républicaine, pas d’une justice privée.

Je partage également les propos de Samia GHALI parce que oui : « là où les projets sommeillent, la délinquance elle ne dort jamais! ». Elle rappelle ainsi que le projet d’aménagement urbain marseillais d’Euroméditerranée « avance à «saut de puce » sur le projet de transformation du marché aux puces < NB : où ce sont déroulés les faits >, la délinquance elle galope apportant son lot de trafics, d’infractions, de délits, de misère et de violence »

Ça vous rappelle quelque part ? Saint-Jacques avec le blocage du chantier du NPNRU ? Ou d’autres quartiers de Perpignan avec un regain de violences urbaines ?

Bien entendu ! Ce sont toujours les trafiquants, les marchands de sommeil, et autres délinquants, qui ne veulent pas qu’on bouscule leurs « affaires » en rénovant les quartiers prioritaires.

On assiste ainsi à des blocages (comme à Saint-Jacques avec l’aide des « idiots utiles » qui sous couvert de défendre le patrimoine, soutiennent des intérêts personnels et politiciens), mais on assiste également à des soubresauts de violences dans des cités (Les Oiseaux, Diaz…) marquant une lutte d’occupation de territoire entre les voyous et la République.

Nous ne devons ni céder à ceux qui bloquent les chantiers de rénovation urbaine, ni perdre la bataille territoriale contre les délinquants. Trop d’habitants excédés vivant dans les quartiers prioritaires n’ont plus que cet espoir.

 

Olivier AMIEL, adjoint au maire de Perpignan en charge de la Rénovation Urbaine.