Tribune libre de Nicolas MOTTIN, 28 ans, commercial et citoyen perpignanais : “Faut-il avoir peur de Louis Aliot comme maire de Perpignan ?”

 

“En écoutant les différents prétendants à la mairie de Perpignan, je constate qu’il y a une chose qui les unit : battre Louis ALIOT – NDLR, actuel député de la 2ème circonscription des P-O, conseiller municipal et communautaire “Rassemblement National” de Perpignan – dont l’accession à la mairie de Perpignan sonnerait comme un péril pour le territoire. Mais, permettez-moi de contredire cette affirmation en me basant sur des arguments objectifs.

Imaginons que Louis ALIOT obtienne la mairie de Perpignan et la présidence de la Communauté Urbaine en 2020, lui et son équipe ne seront pas épargnés pour autant. Ils auront en face d’eux une Opposition qui ne laissera rien passer, une presse qui épiera tout, interprétant les actes, les pensées et les arrières-pensées, des associations qui défendront leurs intérêts, des entreprises, les citoyens et une myriade d’autres acteurs. Ils devront aussi établir des liens avec les maires composant l’intercommunalité, écartant tout risque de “tyrannie locale”. Les contre-pouvoirs ne manqueront pas. Les moindres errements, fautes, broutilles seront portés à la connaissance de tous avec des conséquences politiques certaines.
De plus, on peut imaginer un contrôle accru des services de l’État : le moindre acte administratif et ou la plus insignifiante délibération seront analysés en détail par les services de la préfecture. Les comptes des différentes structures seront soumis à examen du comptable public et du préfet. De plus, il sera possible à la Chambre Régionale des Comptes de juger les comptes des comptables publics, d’effectuer un contrôle budgétaire ou un contrôle de gestion pour prévenir une mauvaise gestion des deniers publics.

Enfin, peut-on sérieusement croire qu’un nouveau maire, à qui rien ne sera pardonner, s’amuserait à jouer avec l’illégalité ou la démagogie ?

La gestion potentiellement future des affaires par le RN promet d’être transparente du fait des contrôles politiques et administratifs qui vont s’effectuer. Ainsi, grâce à ces pares-feu institutionnels et politiques, il ne faut pas avoir peur de Louis Aliot. Désormais, attendons le programme”.