“Dernièrement, notre actuel futur ex-maire nous a sorti une bourde dont, il faut bien l’avouer, il est passé champion hors catégorie.
Lors de la conférence de presse donnée à l’occasion de la semaine « octroyée » aux droits des femmes (parce qu’il y en a plusieurs de ces droits… les hommes les auraient-ils tous ? Vaste question sémantique…), le maire encore ici présent s’est félicité du statut de « la fââme » qui se serait au même rang que celui de « l’hôôme ». Bien, fermons les guillemets. Mais pour appuyer l’affirmation, l’exemple parisien des candidatures féminines nous est vigoureusement asséné. Vous vous rendez compte, les femmes à la mairie de Paris ? C’est pas de l’égalité, de la parité tout ça ? Oh mon coco, redescends ! On est à Perpignan avec quatre candidates, je dis bien quatre ! Pas la peine d’aller à Paris, la province se défend bien et avec des candidates qui font vaciller la balance.
Toutes ne jouent pas dans la même catégorie mais toutes sont dans l’arène. Trois poids lourds (heu… images de ring bien sûr !) et un poids plume. Si les hommes sont désignés par leurs noms, les femmes, elles, le sont par leurs prénoms, Agnès, Caroline, Clotilde, Pascale. La moins connue, Pascale Advenard, nous renvoie à Arlette Laguiller qui fut l’inlassable porte-parole de Lutte Ouvrière, vous vous rappelez…
Mais le remarquable dans ce panel, c’est le positionnement des programmes clairement solidaires, écologiques et participatifs avec des nuances reflétant les appartenances politiques. Même si Clotilde est la seule à être totalement citoyenne et à n’être soutenue par aucun parti, les trois autres reflètent quand même nettement la personnalité des candidates. Pas d’affiche et de tracts sur les pare-brises pour l’écologiste, déploiement sur la voie publique pour la gauche baptisée extrême, présence physique dans les quartiers pour la plus habituée des candidatures, LO comme toujours, très discrète….

Et bien, croyez-moi ou pas, notre premier magistrat actuel ne les avait pas vues ! Par contre dans la salle, les femmes présentes ne s’y sont pas trompées. Ça riait sous cape ! Et rappelons-nous la sagesse populaire, IL N’EST PIRE AVEUGLE QUE CELUI QUI NE VEUT PAS VOIR ET IL N’EST PIRE SOURD QUE CELUI QUI NE VEUT PAS ENTENDRE…“.

 

 

Michèle Marty
En Commun 66, soutien de la liste écologiste.