“Perpignan : l’épineuse question de l’accueil des migrants s’est invitée au conseil de la communauté urbaine d’une manière inattendue et très révélatrice.

Au détour d’une charge contre la gauche départementale du maire de Pollestres, Daniel MACH, qui pestait contre les discriminations à raison des opinions politiques menées par la gauche dans le département, celui-ci a évoqué la technique discrète utilisée par les socialistes pour accueillir les migrants sans en référer à la population ou aux élus. Il faut dire que c’est le maire communiste de Cabestany, Jean VILA, qui est à la manœuvre.

En effet, passant par le biais d’agences immobilières, le Département socialo-communiste achète dans les villages des appartements ou des petites maisons, le plus souvent à l’insu des maires, pour y installer discrètement des migrants, conformément aux souhaits du gouvernement d’Emmanuel MACRON.

Inutile de vous dire que la tension était palpable et les argumentations oscillaient entre ma franche opposition accompagnée de celle de quelques uns, et la bienveillance coupable d’une gauche hors sol toujours plus préoccupée par cette question que par la nécessaire solidarité envers nos concitoyens en difficulté.

En très grande difficulté, les socialistes recherchent-ils un électorat d’après ? Un électorat de substitution ? C’était l’une des recommandations du Think-thank progressiste Terra Nova pour sauver la gauche…

Dans ces échanges houleux, où j’ai pu redire avec de nombreux arguments ma totale opposition à cette pratique contestable et évoqué le nécessaire d’un rééquilibrage économique Nord/Sud, mais aussi rendre effective l’expulsion des déboutés du droit d’asile, certains élus de « droite » se sont illustrés par leur mollesse et une certaine forme de lâcheté.

La gauche hystérique pointant du doigt des fantasmatiques barrières idéologiques en cours de désintégration. On a surtout vu l’accord droite-gauche en grande difficulté, le maire de Toulouges, Jean ROQUE, lançant à son homologue de Pollestres sous forme d’intimidation « tu peux être heureux de ce que tu as fait. Tu te rends compte de ta responsabilité… ». En effet, un secret venait d’être révélé à l’Opposition que nous sommes et donc à l’opinion publique.

A noter cependant la déclaration du maire de Cabestnany, fier d’être toujours communiste, qui s’est écrié que « cet accueil coûte une fortune au Département et que ce n’était que le début » voulant toujours plus accueillir mais surtout imposer un partage aux autres communes.

Bref, le maire de Perpignan, Jean-Marc PUJOL, s’est une nouvelle fois illustré en évoquant la juste répartition des migrants sur l’ensemble du département et en pointant, chose incroyable, les déserts ruraux et le dépeuplement de certaine zones.

En clair, Jean-Marc PUJOL propose rien de moins que d’utiliser la présence des migrants pour repeupler les Pyrénées-Orientales sous les regards approbateurs des derniers communistes et socialistes du département et il faut bien le dire devant des élus de sa majorité atterrés !

Je me félicite que ce débat arrive enfin dans l’hémicycle de notre institution et j’informerai les populations de cette actualité pour l’instant passée sous silence par la presse quotidienne locale.

Avant de se préoccuper de l’installation et des emplois des migrants encore faudrait-il :

– se préoccuper de l’emploi de nos concitoyens d’abord dans un département où le taux de chômage est très élevé et où la pauvreté est importante,

– se préoccuper aussi de l’insertion dans les quartiers en changeant radicalement de politique notamment le clientélisme. Des jeunes veulent s’en sortir. Aidons les !

– de se préoccuper aussi du logement de nos pauvres, des familles en difficultés et de nos aînés laissés à l’abandon,

– et enfin se préoccuper du développement économique en favorisant les entreprises, le petit commerce et l’artisanat seuls véritables acteurs de l’économie locale, de l’insertion et de l’emploi,

Pour conclure il faut arrêter d’imposer aux populations et aux maires des politiques qu’ils ne veulent pas sinon nous prenons le risque de déséquilibrer gravement le département et la ville de Perpignan, de fragmenter la cohésion sociale et de préparer un avenir chaotique”.

 

Louis ALIOT (RN), député des P-O, conseiller municipal et communautaire d’Opposition de Perpignan