Nos métiers du tourisme doivent faire rêver et là nous n’en prenons pas le chemin !
Quand nos anciens prononçaient le mot guerre, c’était pour mieux évoquer le besoin de mobilisation : « rester confiné chez soi, sur son canapé, n’avait strictement rien à voir avec une période de guerre »
Nous n’étions pas en guerre, nous étions en pandémie : « maintenant, nous ferions bien, de passer de la guerre à la mobilisation ! »

 

Cette volonté d’instaurer une situation de guerre, ainsi qu’une forme d’union nationale derrière le chef de l’Etat n’aura pas suffit à nous faire oublier les mesures contradictoires et les hésitations coupables. Alors que la mobilisation est maintenant un devoir National, comment vont-ils remettre les Français dans le sens de la marche ? La situation actuelle n’en prend pas le chemin: « hier au rond-point de Canet, des centaines de voitures immatriculées d’autres Départements étaient sanctionnées d’amendes qui pleuvaient comme des mitrailleuses retournées contre un peuple d’insouciants ». Ça suffit ! Aucun État, aucun groupe armé n’a déclaré la guerre à la France, ou à l’Union européenne. Ça suffit ! Le Covid-19 ne se propage pas en raison du feu de ses blindés, mais en raison de mesures inappropriées, insuffisantes ou trop tardives prises par des pouvoirs publics désorganisés et une bureaucratie malade.
Cette pandémie exige des mesures opposées aux attitudes de guerre. C’est un virus que nous avons face à nous pas une armée. On ne déclare pas la guerre à un virus : on apprend à le connaître, on tente de le maîtriser avec du matériel nécessaire.
Messieurs les dirigeants, maintenant que la République et en « déroute » et que le matériel est disponible, pourriez-vous nous sortir de ce processus moyenâgeux ? Pourriez-vous cesser de nous infantiliser, nous apprendre à vivre avec un virus en instituant la solidarité comme principe fondamental ?
S’il vous plaît, pourriez-vous nous sortir de cette situation martiale et belliqueuse ? Nos métiers du tourisme sont indispensables à l’économie du Pays, notre département en est imprégné. Nous avons cette responsabilité et aussi un besoin imminent de sauver plusieurs centaines de milliers d’emplois !

Hubert Levaufre
La Ferme de Découverte à Saint-André

 

*Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, les Français n’ont pas manqué d’humour. Voici une reprise de la célèbre tirade du nez de Cyrano, à l’acte I scène 4 de la pièce d’Edmond Rostand :
De cet étrange virus qui déjà nous assomme
On pourrait dire…Oh ! Dieu !… bien des choses en somme…
En variant le ton- par exemple, tenez :
-Impatient : « Ce soir 20h Macron va parler, Il annoncera sans doute le confinement »
-Méthodique : « Gel, masque, gants et désinfectants, Je bouterai hors de France ce virus de malheur»
-Inquiet : « Voilà arrivée notre dernière heure Les hôpitaux ne peuvent déjà plus faire face »
-Descriptif : « C’est un rhume!… C’est une grippe !… C’est le SRAS !
Que dis-je c’est le SRAS ?… C’est une pandémie ! ».

 

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