“Allez comprendre ce monde un peu flou !

Les médias traditionnels ne nous parlent que d’élections municipales alors que l’intercommunalité est essentielle pour l’avenir de nos territoires.

L’intercommunalité est la grande oubliée de cette campagne, alors que dans deux semaines nous renouvellerons également nos conseillers intercommunaux et que les jeux de pouvoir se préparent déjà dans les coulisses.

Les établissements publics de coopération intercommunale sont montés en puissance ces dernières années, ils font partie du millefeuille administratif si cher à la France !
Allez savoir pourquoi cela suscite si peu d’intérêt ?
Une fois de plus nous dirons que c’est parce que les Français n’y comprennent rien…

Cela alors que selon les derniers chiffres disponibles au niveau national, les intercommunalités gèrent plus de 50 milliards d’euros de budgets.

En Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée, il faut savoir qu’il existe aujourd’hui 1 203 groupements communaux dont :
-20 Communautés d’agglomération (CA)
-138 Communautés de communes (CC)
-1 Communauté urbaine (CU) (CU Perpignan Méditerranée Métropole)
-2 Métropoles (METRO)
-30 Pôles d’Équilibre Territorial et Rural (PETR)
-1 Pôle métropolitain (POLEM)(Pôle Métropolitain Nîmes-Alès)
-154 Syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM)
-483 Syndicats intercommunaux à vocation unique (SIVU)
-235 Syndicats mixtes fermés (SMF)
-139 Syndicats mixtes ouverts (SMO).

Il est surprenant d’observer à quel point les intercommunalités sont les grandes absentes des débats, alors que la campagne des élections municipales bat son plein déjà depuis plusieurs semaines et que nous allons également pour six ans renouveler nos conseillers intercommunaux.

Avec la loi NOTRe, les intercommunalités ont acquis d’importantes compétences économiques et touristiques. Il faut savoir qu’avec le Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs (SRDTL), la Région veut mettre en œuvre une politique touristique performante et innovante pour ses entreprises et ses territoires. La Région crée une nouvelle gouvernance, très dynamique, avec notamment les intercommunalités et les métropoles.

Pour bien comprendre ce fonctionnement, ces intercommunalités s’appellent des EPCI (des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale).
Ces EPCI sont régis par les dispositions de la cinquième partie du Code général des collectivités territoriales.
Les EPCI sont à fiscalité propre et aujourd’hui, en principe, chaque commune doit appartenir à un EPCI.
Avec la mise en place, depuis 2014, de l’élection au suffrage direct « fléché » dans les communes de plus de 1 000 habitants, plus de 80% des électeurs (soit 4 sur 5 !) sont conduits à désigner leurs représentants au sein des conseils communautaires ou métropolitains. Les bulletins présentent à cet effet une double liste. Beaucoup d’électeurs ne disposent pas encore d’une claire compréhension de ce mode de scrutin relativement récent.
Nous espérons que l’Etat et les médias mettront dans les prochains jours des outils d’informations pédagogiques ?”.

 

Hubert LEVAUFRE
Parc Pédagogique
Le Ferme de Découverte Saint-André