“Lors de ce débat, nombreux sont ceux qui ont affiché leurs mécontentements.

Force est de constater qu’une majorité s’inquiète beaucoup plus des problèmes quotidiens que de la qualité de l’air qu’ils respirent.
Ont été évoqués les bons choix et surtout les très mauvais choix de ceux qui nous gouvernent.
Conclusion : le plus indigeste semble être la quantité de taxes, et non la qualité écologique que semblent mettre en avant certains élus au gouvernement.

Et pendant ces Débats Citoyens, que fait l’Etat ?
Pour remédier à ce mécontentement le gouvernement crée de nouvelles taxes pour entretenir un système qui continue à polluer, empoisonner et surtout vivre au-dessus de ses moyens.

Dans ce rôle d’équilibriste, le Président de la République est bien entendu montré du doigt et il ne pouvait en être autrement, car les taxes sur les carburants ont emballé le mécontentement sans que chacun ne comprenne où va cet argent. Va-t-il vraiment à la transition écologique ?

En clair : les Français n’en peuvent plus d’être devenu transparents, infantilisés, et sanctionnés par des taxes sur un carburant devenu trop cher et une limitation de vitesse à 80 Km heure qui donne le sentiment d’être sans cesse punissable.

L’addition semble excessive ; la lecture est pourtant facile, elle a occasionné la destruction de plus de la moitié des radars, et si nous observons le bord des routes de notre département c’est la totalité de ceux qui sont fixés au sol qui sont saccagés. D’ailleurs sur ce sujet les chiffres semblent volontairement imprécis.
Le ras le bol est évident, trop de taxes tuent les taxes, conscients qu’une très faible partie va réellement à l’écologie et encore moins à la sécurité des routes qui dans nos communes sont dans un état lamentable.

Seulement 19% de la taxe carbone irait réellement à la transition écologique…
Sur les 37,7 milliards d’euros, seuls 19% seraient strictement reversés à la transition écologique, soit 7,246 milliards d’euros. D’après le journal Le Monde le reste sera partagé entre le budget de l’Etat (17 milliards d’euros), les départements (5,9 milliards d’euros), les régions (5,8 milliards d’euros) et l’Agence de financement des infrastructures des transports de France (1,2 milliard d’euros).

Selon plusieurs sources, la fiscalité écologique serait censée faire évoluer et disparaître les comportements pollueurs sur lesquels s’est basé l’Etat qui s’en sert effectivement pour boucler son budget. À la finalité ce qui est démontré, ce sont les plus pauvres les plus impactés et là sur ce point-là nous sommes tous d’accord.
A titre d’exemple, le budget alloué au « chèque énergie » n’augmente que de 250 millions d’euros en 2018, ce qui est beaucoup trop faible alors que cette taxe carbone ponctionne les classes populaires.
Chacun est inquiet des mauvais choix. Le pouvoir s’est mis au service des puissants, ceux-là même qui polluent l’agriculture, nous empoisonnent, sont aussi ceux qui vendent les médicaments sensés nous guérir, et “la boucle est bouclée”.

Les débats ouverts par la colère « Gilets jaunes » n’est pas près de s’interrompre, d’autres couleurs de gilets toutes aussi fluo les unes que les autres vont apparaître.

Moi je propose le fluo très FLUO, c’est-à-dire un Front de Lutte Unitaire aux Origines de cette crise. Le temps est venu de réconcilier les Français et de permettre aux taxes de nous orienter vers une possible sortie de crise.

 

 

« De la tyrannie du soupçon à l’hystérie de la transparence”… 

 

 

L’État, qui a pour mission de faire prévaloir l’ordre du droit sur le désordre, n’arrive plus à faire cesser l’insatisfaction, à sanctionner les manquements à la loi et assurer la protection des plus faibles.

L’Etat ne satisfait plus son devoir de santé publique face au choix d’une alimentation devenue trop industrielle. Cette fonction écologique est devenue subalterne face à certaines réalités économiques, sous prétexte de productions de plus en plus rentables.

Le temps est venu d’un véritable projet de société et qu’enfin les taxes jouent un rôle nécessaire, c’est pourquoi à ce débat je propose :
· Que la Caisse de Dépôts et Consignations, grâce au Livret A, remette l’Etat devant les banques pour l’entrepreneuriat éthique et l’emploi ;

· Que les industriels et les oligarchies financières n’aient plus l’autorisation d’être majoritaires dans les médias (actuellement 90% des médias leurs appartiennent alors que les autres dépendent aussi de leurs budgets publicitaires) ;

· Que l’agriculture ne dépende plus exclusivement des subventions (alors que sur ma commune et malheureusement aussi notre département 40% des terres sont en friches) ;

· Que nous produisions enfin de façon locale et bio, une grande proportion de nos besoins pour la restauration collective et scolaire ;

· Un SMIC à 1 500€ net et 300€ de charges le restant devant être supporté par une TVA à 25% sur les produits de luxe et les produits importés avec un mauvais bilan CO2 ;

· Que cette TVA à 25% soit opposée à un taux super réduit à 2,2% en faveur des circuits courts et faibles bilans CO 2, afin que les taxes servent enfin à réconcilier les Français avec le rôle essentiel de certaines taxes, cala serait plus conformément aux discours l’écologiques des gouvernements successifs ;

· Que nous réfutions les opinions contradictoires selon lesquels la TVA serait un obstacle, bien au contraire elle doit devenir notre idéal commun ;

· Que la taxe carbone soit redirigée sous forme de crédit-taxe à l’économie vertueuse…

J’aurais aimé débattre sur d’autres très nombreux points :

· Qu’il soit proposé aux enseignants de définir l’école de leurs rêves pour améliorer la réussite et les projets éducatifs innovants
· Qu’il soit construit une nouvelle conscience fiscale pour déconstruire l’ancienne ;
· Organiser des États Généraux pour imposer aux politiques les travaux de veille, éveil, actions correctives, enfin ces ateliers contribueraient au besoin pédagogique de certaines réformes ;
· Que nous nous positionnions face à nos adversaires économiques qui produisent à bas coûts et que nous cessions d’être naïfs sinon nous allons nous retrouver aussi pauvres que ces pays qui produisent à bas prix ;
· Que nous interprétions nos forces avec des critères mieux construits et que nous cessions la dictature des gens hors sols ;
· Que les sachants ne soient pas exclusivement ceux qui dépensent l’argent, mais que nous apprenions davantage de ceux qui peinent à le gagner et de ceux qui créent la nouvelle économie ;
· Qu’il y ait un référendum d’initiative citoyenne pour interrompre chaque mandat qui aurait cumulé deux années déficitaires, etc.

Les Français n’en peuvent plus ! Le FLUO va créer des convergences de luttes. Pour se faire entendre, le week-end dernier les gilets roses des assistantes maternelles ont tenté de rejoindre les gilets jaunes. Chacun se sent transparent; c’est difficile ces derniers temps d’être vu et entendu. Chacun espère qu’en rejoignant les Gilets jaunes il va être écouté.

Cette situation serait-elle le reflet d’un grave scepticisme et d’un désespoir angoissé.

L’homme normal, en face d’un danger menaçant, cherche à se fortifier pour lutter et sauver ceux qui lui sont proches. Nous avons le droit de ne pas nous laisser enliser, de lutter de toutes nos forces pour sauver notre confiance dans l’humanité !”.

 

Hubert LEVAUFRE
Dirigeant d’entreprise à Saint-André, Argelès-sur-Mer…