Après plus de deux ans d’arrêt, la ligne reliant Perpignan à Villefanche-de-Conflent , puis à la Cerdagne au travers du Train Jaune, El Tren Groc, a enfin retrouvé son trafic.

L’accident tragique de Millas à l’origine de cet arrêt est encore dans toutes les mémoires. Nous ne pouvons que nous sentir peinés et solidaires de tous ceux qui ont été touchés par ce drame .

C’est l’occasion de poser certaines questions soulevées par cet arrêt. Et la première, c’est la différence de traitement entre la route et le ferroviaire. Personne ne supporterait qu’une route ou une autoroute reste fermée aussi longtemps pour une raison autre qu’une impossibilité technique – éboulements, ponts abimés, effondrements de bas-côtés. Le monde médiatique a plein la bouche de la pollution par CO2 due à la route, de l’importance du ferroviaire pour l’empreinte carbone, et personne ne s’inquiète de ce manque de volonté manifeste de développer l’usage du train.

La circulation des trains est elle dangereuse ? Est-ce la route qui est dangereuse ? Est-ce le croisement des deux ? Interdit-on la circulation des camions ou des bus lorsqu’ils sont mis en cause dans un accident mortel ?

Mais les trains circulent à nouveau sur cette ligne. Enfin, avec un jour de retard car la réouverture a été retardée d’un jour… en raison d’une grève. Etait-il si urgent de déclencher cette grève ?

Si la volonté est réellement de développer le train, il faut donc poser les bonnes questions. Sur les horaires proposés, le confort, la sécurité, la fiabilité en revenant sur l’autorisation du blocage pour toute grève, et la réquisition du personnel pour le besoin du minimum de service obligatoire.

Pour la sécurité, Il faudrait savoir si l’arrêt forcé a servi la remise à plat des systèmes pour les rendre plus fiables. Par exemple, que la route ait une signalisation de couleur verte, reliée au système pour témoigner du bon état de marche, ou envisager de doubler les déclencheurs.

Mais veut-on réellement développer le train, alors que le Département et la Région sont gouvernés par la gauche écologiste ?

 

 

Henry-Jean Puig

Responsable départemental de Debout La France,

Président de l’Union Pour l’Avenir du Roussillon.