Jean-Paul ALDUY, par la voie de son blog, vient de publier un communiqué de presse dans lequel il s’interroge sur les motivations des auteurs qui s’en sont pris dernièrement à la permanence de Romain GRAU, député de la République en Marche (LaREM) de la 1re circonscription des Pyrénées Orientales. Sans nul doute, le saccage de différents commerces et de la permanence d’un parlementaire sont condamnables.

Depuis plusieurs mois, on peut, en effet, reprocher aux Gilets jaunes de se laisser déborder par des insubordonnés enclins à la violence urbaine. Mais de là à intituler un texte, même sous une forme interrogative : « Gilets jaunes et Chemises noires ? », cela n’est pas convenable de la part de Jean-Paul ALDUY. Dans cet état d’esprit, il est aisé de constater le degré zéro de sa critique formulée.
Une telle interrogation de la part de Jean-Paul ALDUY, par un risque d’amalgames à l’histoire de l’Italie fasciste, consiste à jeter le discrédit sur l’ensemble des Gilets jaunes « historiques », défenseurs du pouvoir d’achat de ceux et de celles qui ont du mal à joindre les deux bouts et subissent les fins de mois difficiles. De plus, ce n’est pas en jetant de l’huile sur le feu que l’on apaise les tensions.
Par contre, l’inégalable Jean-Paul ALDUY ne dit mot sur le procureur de la République de Nice qui vient de reconnaître récemment : « avoir publiquement menti pour protéger Emmanuel MACRON ». Il ne peut y avoir deux poids et deux mesures au cœur de la République. Mais que dire des opulents diners organisés par François de RUGY lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale. Que faut-il penser de ces donneurs de leçons ?
On ne peut demander sans cesse au peuple qui travaille dur de faire des efforts tandis que certains dignitaires de la République en Marche n’en font pas un seul et se permettent, sans scrupules, de faire preuve d’une arrogance sans fin.
Après l’affaire BENALLA qui ne cesse de dévoiler ses nombreuses turpitudes, voilà que l’hebdomadaire Le Point rapporte des propos qu’aurait tenus Benjamin GRIVEAUX, en off, sur ses concurrents à la mairie de Paris : « Je sais exactement ce que l’on va faire et sur quel calendrier, mais ça, c’est entre le président et moi (…) Tout cela est très réfléchi depuis le début (…) Qui tient BOURNAZEL (élu parisien, Agir) par les c… depuis le début, si ce n’est moi ? (…) Cédric (VILLANI), il n’a pas les épaules pour encaisser une campagne de cette nature. Il ne verra pas venir les balles, il va se faire désosser ! »
Décidément, on ne peut qu’être ébahi par le niveau d’un grand nombre de politiciens de la République en Marche (LaREM), certains même trop intelligents…, qui poussent le ridicule jusqu’à se prendre au sérieux. Trois fois hélas, la violence des mots s’installe à tous les niveaux de la nation.

 

Henri RAMONEDA