Longtemps journaliste et essayiste de talent, le 30 novembre dernier, Eric Zemmour a largué les amarres pour prendre le large en direction de l’élection présidentielle

Il a quitté la sécurité du port bien abrité, pour aller, au-delà de ce qui est prévisible et raisonnable, là où soufflent les forces de l’Esprit.

Figure médiatique, il souhaite désormais devenir le porte-parole de la majorité silencieuse, celle qui ne cesse de subir les affres d’une nouvelle société devenue horriblement individualiste, victime de la financiarisation de l’économie et de l’usage abusif des outils numériques.

La financiarisation de l’économie à outrance, les outils numériques subis, l’externalisation de l’ingénierie et des produits en cascade sont la cause principale de la désindustrialisation en France.

Ce sont les principaux facteurs aggravants qui dévorent sans aucune pitié le tissu économique et social de notre pays.

Une dette abyssale, un déficit du commerce extérieur incroyable, une gabegie administrative dénoncée sans cesse et en vain par les magistrats de la Cour des comptes, conduisent à des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales prélevés par les administrations publiques), à des records jamais atteints dans l’histoire de notre pays.

Plus d’un tiers de la population française connaît les fins de mois difficiles.

Le pouvoir d’achat se détériore à vive allure.

L’insécurité et la violence se généralisent au nez et à la barbe de nos illustres dirigeants politiques.

Depuis des années, pas un seul défilé du 1er-Mai ne se déroule en France sans qu’une extrême violence vienne perturber la manifestation des amoureux de la fête du muguet, porte bonheur à l’occasion de la fête du travail !

Comment échapper au souvenir des temps heureux d’antan, dès lors que notre société est fracturée et tétanisée par la peur de la disparition lente et progressive de très nombreux emplois.

Depuis le début de la diffusion du coronavirus, où sont donc les lits hospitaliers et les moyens supplémentaires appropriés pour soigner et affronter convenablement la crise sanitaire actuelle ? A quoi bon mourir dignement, si on n’est pas en mesure de vivre et vieillir dignement ?

Pour Eric Zemmour écrire et dire ne suffisaient plus. Il veut croire en quelque chose, croire à la justice et au redressement industriel, économique et social de notre pays. Pour ce faire, il faut avoir foi dans les destinées de la France. Autrement, ce ne seront que les affres du déclassement progressif et du néant.

L’expression latine Ordo ab Chao, qui se traduit par « l’ordre à partir du chaos », mérite une attention toute particulière du fait que la société française n’est pas en mesure de dire son dernier mot face une violence physique de plus en plus visible et fréquente. Les mois et les années à venir risquent d’être difficiles, ou du moins plus difficiles.

Eric Zemmour pense qu’aujourd’hui, le moment est venu pour nous de casser les codes du politiquement correct, d’oser renverser certains tabous et de porter un projet beaucoup plus audacieux.

Au cours de l’interview d‘Eric Zemmour sur TF1 par le journaliste Gilles Bouleau, aucune question ne lui fut posée sur les principaux axes de sa candidature ou de sa motivation.

Et dans un format court, on n’interroge pas un candidat à l’élection présidentielle de la sorte. Telle a été l’opinion émise par Gérard Carreyrou, ancien directeur de l’info de TF1…

Le mardi 7 décembre – hier -, lors de l’interview politique de 8H 30 sur BFMTV, chaîne d’information en continu, Jean-Jacques Bourdin, recevait le candidat Eric Zemmour. Au cours d’une réponse à une question, Jean-Jacques Bourdin lui adressa les mots suivants : « Vous qui vivez dans les beaux quartiers et qui frappez à la porte des clubs les plus huppés… ».

Eric Zemmour lui a répondu poliment et sereinement que ce qu’il possède est le fruit d’un travail laborieux, et qu’il n’a rien volé !

N’est-ce pas le journaliste Jean-Jacques Bourdin qui a été arrêté pour excès de vitesse sur l’A-75 par les gendarmes du Peloton motorisé de Saint-Flour (Cantal), le dimanche 24 mai 2020 à 186 km/h au lieu de 130 km/h ?
N’est-ce pas le journaliste Jean-Jacques Bourdin qui n’avait pas respecté la limite des 100 km imposée depuis le déconfinement du 11 mai 2020, interdisant de se déplacer au-delà de cette distance autour du lieu de résidence ?

Moralité de l’histoire : l’éthique, la conscience et la science de l’information méritent plus que jamais qu’elles soient l’objet d’une sérieuse application.

Henri Ramoneda