“Il faudra expliquer comment on veut devenir une destination touristique si l’on ne se donne pas les moyens de conserver la densité médiévale de la cité des Rois de Majorque*.

De la destruction du presbytère à la gestion catastrophique de Saint-Jacques, de la fermeture de l’école des Beaux Arts à la dénaturation du Théâtre Municipal, en passant par un Pôle Muséal paupérisé et à la dérive malgré les effets du Grand Rigaud dont le rayonnement se fait attendre, un manque cruel de communication, de coopérations et d’échanges avec notre territoire, le compte n’y est pas vraiment. Certes, l’Université est revenue à l’Ancienne Université en centre-ville comme nous le demandions. Mais on n’a pu s’empêcher de bâtir la dent creuse contre la médiathèque pour détruire aussitôt l’îlot d’en face, immeuble Deloncle compris devant le Museum, comme si nous étions condamnés ici à déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Le chantier pour la prochaine mandature doit être un Plan Marshall, global, ambitieux. Ce n’est pas avec une plage ici), une nouvelle tribune pour un stade là, et quelques arbres plantés – pas même avec un tramway ! – que nous remettrons la ville sur les rails. Il faut ramener les Perpignanais à Perpignan. Des habitants, de toutes les classes sociales, des entreprises, des investisseurs. Que faut-il penser de ce maire qui sabre dans la culture et fait de la sécurité un coup de “cinéma” ?

Dans ses interventions publiques, Jean-Marc PUJOL explique vouloir rassembler autour de sa personne. Mais suffit-il de le dire, lui qui depuis déjà un mandat n’a traité qu’avec dédain le Centre** dont il voudrait s’afficher. Lui qui fût un temps, se voyait détenteur des différentes composantes politiques de notre département.
Jean-Marc PUJOL veut rassembler, mais que lui reste-t-il à assembler ? Lui qui veut parler à tous, faut-il encore qu’il trouve ceux qui veulent encore écouter sa parole ? (…)”.

Guy TORREILLES, responsable MoDEM’66

 

*La ville de Perpignan

**Formation politique (telle que le MoDEM).