Le confinement nouveau est arrivé. Plus attendu que le beaujolais !
On peut dès à présent se déplacer à 100km de chez soi et sans attestation, quel progrès social.
Le Front Populaire n’aurait pas fait mieux.
Certes, il y a moins de deux mois encore, on pouvait parcourir l’Europe sans passeport mais ça c’était le monde d’avant. Petit rappel des faits.

Le 17 mars 2020, Emmanuel Macron, président-banquier élu de la start-up France, ordonne le confinement par un décret liberticide !
C’est la guerre nous dit-il et le “monde d’avant” n’existe plus.
Sortir de chez soi, se balader, flâner sans raison valable est interdit !
Il faut désormais remplir un formulaire pour quitter son domicile. Fin des libertés fondamentales.

Le peuple devra payer 135€ d’amende s’il n’obtempère pas, alors chacun allume sa télévision et s’installe sur son canapé, la guerre des chips a commencé.

En pleine réforme des retraites, les manifestations s’arrêtent, mais de l’autre côté de la banderole, cette mesure passe mal !
Plus le droit de manifester, de perdre un oeil ou de se faire arracher une main dans l’espace public ?
La Police s’insurge et proteste !
En guise de compensation, après leur formidable dévouement dans le démembrement des manifestants depuis le début du quinquennat, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, leur offre des stylos et des carnets à souches, pour compenser leur “perte d’activité”.
Maigre consolation pour ces utilisateurs aguerris de LBD (lanceurs de balles de “défense”), transformés le temps d’une guerre sanitaire en simples pervenches.
Pervenches aux pleins pouvoirs, quand même, état d’urgence sanitaire oblige.
Drôle de guerre.
Ils vont dès lors pouvoir décider si un homme en jeans a le droit de faire du sport, si le vélo est un moyen adapté pour faire ses courses et si les tampons hygiéniques sont de première nécessité (le gendarme féministe est apparemment en voie de disparition).

Bien entendu, on peut encore aller travailler et créer de la richesse.
D’ailleurs nos déplacements doivent pratiquement se limiter à cela afin de respecter les soignants, à l’instar d’un gouvernement qui les respecte à coup de matraques.

On a aussi droit à 1h de “liberté totale” pour faire du sport (pas de vélo on aurait trouvé des traces de virus sur un dérailleur à Wuhan) dans la limite d’un kilomètre de sa porte d’entrée, faut pas non plus pousser !
Important aussi, les achats de première nécessité surtaxés par l’Etat, les cigarettes, l’alcool et l’essence, dont le prix n’arrête pas de baisser mais qui rassurez vous remontera dès qu’on en aura besoin.
En temps de pandémie, il est encore permis d’aller chez son médecin, décision croquignolesque, arbitraire et discutable.
Les pharmacies peuvent vendre leurs boîtes de comprimés, mais pas de masques pour le grand public (qui de toute manière étaient inutiles tant qu’il n’y en avait pas).

Médor, lui, peut encore sortir son maître et se délecter en le regardant ramasser ses crottes. L’homme du 21e siècle n’a pas fini de nous étonner!

Pendant ce temps, le personnel hospitalier encore vivant, en gros celui qui n’a pas été éborgné au cours des derniers mois de manifestations en réclamant des moyens supplémentaires et un salaire décent (quel toupet quand on y pense), ou qui n’est pas encore décédé faut de masque et de matériel adapté, est submergé par la vague massive de malades du COVID-19 (coronavirus).
Les hôpitaux sont saturés à Paris et dans le Grand-Est alors on confine la France entière.
L’hôpital public, sans le confinement, se serait écroulé…
Aurait-il tenu sans la suppression de 69 000 lits depuis 2003 ?
Poudre de perlimpinpin !

Après cinquante-cinq jours de piétinement complet des droits fondamentaux des Français, Edouard Philippe, un Havrais Énarque ascendent panda, nommé Premier ministre des Français par le président-banquier quelques années auparavant, doit maintenant préparer le déconfinement (à un jour près il était dans les temps, dommage).
Afin d’éviter tout risque de propagation du virus, il ré-ouvre les écoles pourtant fermées avant le confinement, pour que les parents puissent retourner bosser.
Il invite les Parisiens à aller travailler (en métro pour la plupart) pour relancer l’économie mais maintient les cafés fermés dans les petits villages, parce que l’on peut maintenir la distanciation physique au siège de Total à la Défense mais pas dans un bistrot.
Ce gouvernement n’a décidément pas fini de nous surprendre.

 

Guillem Bagate