“Perpignan, mars 2021

-Tant mieux si les nouveaux déplacements doux sont graduellement instaurés, avec des pistes cyclables accessibles à d’autres sortes de deux-roues dont la variété de noms éberlue même les mutuelles d’assurances qui essaient de couvrir leurs dérives, notamment la MAIF et la MATMUT.

Mais il y a un gros mais ! Les passages ex-cloutés, maintenant peints en rectangles blancs avec des pointillés en surface (des picots) aux extrémités pour les mal-voyants, ne tiennent pas compte des changements pourtant inclus au Code de la Route. Aux coins des rues bien identifiées, ce n’est pas trop grave, mais lorsque lesdits passages sont installés en plein milieu de deux intersections, cela pose problèmes. Plusieurs problèmes.

1° Les mal-voyants sont induits en erreur, la fin, telle qu’indiquée, du passage piéton étant deux ou trois mètres avant la fin réelle.

2° Les deux-roues ne s’attendent pas à rencontrer des piétons ou des poussettes à cet endroit, loin des intersections. Et en avant on roule ! Les piétons leur sont d’ailleurs souvent invisibles à cause du stationnement.

3° Les piétons, même parfaitement valides, et encore moins les personnes âgées moins rapides, sont surtout occupés à surveiller la circulation automobile car malheureusement, là aussi il y a des problèmes; une fois rendus sur ce qu’ils pensent un trottoir, bang ! La vitesse tue, comme c’est arrivé il y a peu à Nantes.

J’ai donc proposé à deux municipalités de prolonger les passages de deux rectangles (à travers la piste cyclable) et de déplacer la bande à “picots”. Sans succès: ou les règlements municipaux ne le permettent pas (comme si la municipalité n’en est pas maîtresse !) ou la Voirie prétend que tout est en sécurité sans problèmes.

Que faire ?“.

 

Gérard Lépine, avenue Joffre, mais toutes les autres avenues sont concernées et tous les riverain(e)s.

 

P.S. Pour la petite histoire, en 1983, un adjoint (à la Sécurité et à l’État-Civil) du père Alduy m’avait amicalement averti de toujours traverser sur les passages piétons officiels, à Perpignan. «Tu vas te faire buter de toutes façon, mais c’est plus facile à négocier avec les assurances.» En 1996, l’une de mes jeunes collègues, fraîchement arrivée de chez les ch’tis, a essayé de traverser place Péri, s’est retrouvée deux mois à l’hôpital, mais sauve, et a obtenu sa mutation à Narbonne…