Je suis étudiant, j’ai 20 ans et la politique ne m’a jamais beaucoup intéressé. D’ailleurs, je me suis toujours abstenu de voter car j’estime les élections comme inutiles. Mais, je pense me rendre aux urnes pour élire le prochain maire de Perpignan et voter pour Louis Aliot.

Pourquoi voter pour un homme que l’ensemble de la classe politique qualifie comme un péril ultime ? En voici les raisons :

En plus d’avoir le malheur d’être classée dans la palmarès des villes les plus pauvres de France, la notoriété de la ville de Perpignan, que j’aime pourtant, au niveau national laisse à désirer. Mes amis de Bretagne disent de Perpignan que c’est “un bouge sans nom” ou “un repère à crapules”. Même si ces dénominations sont amplement exagérées, il n’en demeure pas moins que la réputation est faite et elle demeure tenace. Pourtant, la réalité n’est jamais loin. Cette ville est sale. Régulièrement, les trottoirs sont jonchés de détritus, les caniveaux sont les réceptacles de tous déchets allant même, dans le quartier Saint-Jacques, jusqu’au cadavre d’animaux.
Ensuite, cette ville est gangrénée par le trafic de drogue, l’insécurité y est palpable, chaque jour, chaque instant, surtout la nuit. Depuis l’agression de ma copine près de la Loge en juin dernier, nous ne sortons plus dans Perpignan et c’est dommage.
En ce qui concerne les rues, que ma mère a connu animé, elles sont aujourd’hui tristement désertes. Les commerçants, bien que vaillants, pâtissent des constructions de grandes surfaces autour de l’agglomération.
La politique de stationnement est indécente. Elle vise, non pas à réguler le stationnement dans le centre-ville, mais à ponctionner financièrement le pauvre chaland qui a le malheur de dépasser de cinq minutes l’horaire. Alors qu’un jeune comme moi à toutes les difficultés financières du fait d’une non-activité professionnelle (pour le moment), la facture ne passe pas.
La situation de la ville ne me satisfait pas et c’est la première raison de mon choix.

Je ne parle pas non plus des élus de la ville, ou de leur représentant à l’Université. Soit ils méprisent, soit ils ignorent. En tout les cas, ils ne se comportent pas comme des élus dignes de la confiance des citoyens. A titre d’exemple, j’ai voulu parler à Olivier AMIEL (NDLR, adjoint au maire de Perpignan) d’un sujet relatif à un possible aménagement d’un parking abandonné sur l’avenue d’Espagne pour les étudiants, il m’a répondu qu’il n’avait pas le temps de discuter. Moi qui pensais sincèrement qu’il pouvait incarner un nouveau souffle pour Perpignan, la douche fut froide. Concernant, le duo PUJOL-GRAU, j’estime très modestement qu’ils sont responsables de l’état de cette ville. Je ne peux donc, en toute conscience, leurs donner ma voix. S’agissant de la gauche, et au vue des dernières élections, je ne vois pas porter ma voix pour une liste de gauche qui n’aura pas assez de foi en ses idées pour se maintenir au second tour..
Quant aux représentants des candidats et partis politiques à l’UPVD (Université Perpignan Via Domitia), ce sont des fantômes. Aucun ne s’est présenté à nous (LR-PS-LREM…). Parait-il même qu’un de ses jeunes engagés dans la politique est le vice-président étudiant ? Je ne le connais même pas. Le représentant du RN à l’Université a, parait-il, quitté les études. Dont acte. Mais ceux qui restent devraient avoir le respect de se présenter à nous. C’est la seconde raison.

Mais la principale raison de choix n’est pas politique mais subjective. En effet, le seul qui a pris du temps pour discuter avec moi, dans la rue, c’est Louis ALIOT. Même si toutes ses réponses n’allaient pas dans mon sens, il m’a répondu avec franchise et courtoisie. En somme, il ne m’a pas pris de haut, ni à donner l’impression que je lui faisais perdre son temps. En somme, plus que les idées, c’est la personnalité de l’individu qui a compté. Et cela peu être un réflexe ou une attitude naïve de ma part, il n’en demeure pas moins que c’est le seul qui m’ait accordé un tant soit peu de respect et d’attention. Et ça compte !

On pourra me rétorquer que je me plante, que mon choix n’est pas rationnel, que d’autres personnes méritent à être connues. Mais le mal est fait. Perpignan doit changer et les citoyens doivent renouveler le personnel politique. J’y suis prêt et beaucoup de mes amis aussi.