Par Michel Py (LR/ Les Républicains), maire de Leucate, conseiller régional

Le maire de Leucate Michel Py dénonce une fois de plus la politique de baisse des dotations de l’Etat à l’égard des collectivités et en particulier des municipalités.

“L’ensemble des communes représente 4% de la dette publique. Et on leur demande de produire 25% de l’effort national. Leucate va perdre 1 million d’euros sur 3 ans.

En outre, l’Etat ne se contente pas de baisser les dotations : il transfère également aux communes des charges supplémentaires. La réforme des rythmes scolaires représente pour Leucate des dépenses supplémentaires d’environ 70 000 € par an.

Face à cette situation, nous sommes en mesure de craindre un véritable krach territorial, dont les grandes victimes ne seront autres que les citoyens, an particulier les habitants des communes rurales, ainsi que les entreprises, et donc l’emploi.

En effet, 2 conséquences sont à prévoir :

1/ Les investissements des collectivités locales vont chuter. Or il faut savoir que les collectivités locales représentent 70% de l’investissement public ! En privant les collectivités de leurs moyens d’investir, on porte ainsi directement atteinte à notre économie, à nos emplois et au développement de nos entreprises.

2/ La dégradation des services apportés à la population sera inéluctable : comment les collectivités auront-elles les moyens de maintenir tous les services de proximité qu’elles assurent actuellement, qui réclament des moyens et du personnel ?

Entretien des écoles, équipements sportifs, aides aux personnes âgées, animations culturelles… C’est tout un pan essentiel de l’action des municipalités au cœur du quotidien qui se trouve ainsi menacé.

Le maire de Leucate s’insurge contre cette voie dans laquelle l’Etat engage les communes contraintes et forcées. Les économies escomptées ne sont que de fausses économies qui mettront durablement en péril nos territoires, laissant seules les grandes villes maintenir ce qu’il reste du service public. Par cette politique, l’Etat incite clairement les populations à se regrouper, à s’entasser dans les villes, désertant les territoires ruraux.

Il n’y a pas de citoyen de seconde zone en France : chacun doit pouvoir bénéficier dans notre pays d’un même accès aux soins, à la culture, à l’éducation, et vivre en sécurité quel que soit son territoire.

Michel Py entend plus que jamais se battre pour défendre les communes, symboles de proximité auquel les Français sont particulièrement attachés, et qui constituent le moteur essentiel de l’action publique locale.

La commune est à la République ce que la famille est à la société : il s’agit de notre cellule de base et nous devons tout faire pour la préserver”.