Dans cette crise du coronavirus on ne peut ignorer la dimension écologique.
Particulièrement l’urbanisme ; les villes les plus peuplées ont été plus particulièrement touchées par la pandémie.
Pourtant, dans l’esprit de nombreux maires les liens entre santé publique et urbanisme n’existent pas.
L’urbanisation actuelle, les lotissements pavillonnaires, les centres commerciaux, les immeubles sont en cause. Beaucoup ne se préoccupent pas du sol, de l’eau, des forêts ou du changement climatique. De nos espaces naturels qui disparaissent.
Aujourd’hui beaucoup participent à leur échelle au dérèglement climatique et aux déséquilibres de notre écosystème.
Cette arrogance du capitalisme qui récuse tous les obstacles pour arriver à sa fin est affligeante.
Les villes, nos villages depuis des lustres sont pensés par des élus, des architectes, des promoteurs en bonne santé, solvables, actifs et à l’abri du besoin, qui ne vivent pas dans ce qu’ils ont conçu.
Ah ! ils en vantent l’esthétique, les beaux boulevards, les parkings, la couleur des murs, les beaux appartements avec des cuisines intégrées, mais ces mêmes gens qui ont imaginé tout ça vivent dans de très grands appartements, dans des maisons, dans des mas à l’extérieur des villes et des villages.
Ils laissent mourir le centre de leur village. Combien de maisons à l’abandon ! Car il plus facile de construire des lotissements que de dynamiser son centre-ville en habitat et commercialement.
Les étés caniculaires sont là, la montée des eaux aussi, elle met en péril d’innombrables villes littorales. Qui peut penser que cela freine l’urbanisation, et l’ambition de ces élus qui veulent être plus grand que le voisin. A la recherche d’une manne financière supplémentaire.
Cette crise doit nous permettre à tous de revenir à l’essentiel, d’être heureux avec ce que l’on a, heureux avec notre famille, nos amis, (les vrais) nos voisins. un travail, et ne pas confondre les amis virtuels des réseaux sociaux.
Demain par la force des choses, on va apprécier notre territoire, nos chemins, nos plages, sans devoir faire 10 000 km à l’autre bout de la planète.
Alors dans le malheur du coronavirus remettons la tête à l’endroit.

 

Charles Campigna